L'offensive russe en Ukraine et la résurrection de l'Otan
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, l'Otan redevient la pierre angulaire de l'architecture de sécurité en Europe. L'Alliance atlantique retrouve un sens et une mission : protéger ses frontières.
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, l'Otan redevient la pierre angulaire de l'architecture de sécurité en Europe. L'Alliance atlantique retrouve un sens et une mission : protéger ses frontières.
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Face à l’intervention militaire russe en Ukraine, l'Otan montre les muscles. Les Alliés ont décidé de renforcer leur présence militaire sur le flanc Est de l'Europe. Et surtout, l’Alliance atlantique a déclenché son plan rouge.
La « force à très haut niveau de réactivité » de l’Otan, dont la France a pris le commandement en début d'année, a été mise en alerte et ce n'est pas commun, indique Elie Tenenbaum, directeur de recherche à l'Institut français des relations internationales :
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"À la suite de la montée des tensions, puis à la nouvelle agression russe, majeure, le 24 février, on a à nouveau vu cette présence se renforcer, avec notamment l’activation de la Force de réaction de l’Otan, la "Nato Response Force", pour la première fois de son histoire. Elle avait été créée au début des années 2000. Il s’agit d’un corps de réaction rapide d’environ 40 000 hommes, l’ensemble n’a pas été déployé, mais une partie a été prélevée ; on a parlé, par exemple, des 8 000 militaires américains arrivés en Pologne, des 500 soldats français en Roumanie et qui font partie de cette force de réaction de l’Otan."
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À l'étude depuis deux ans, le concept stratégique de l'Otan sera soumis au sommet de Madrid, en juin prochain, et pourrait se traduire par plus d'Otan, estime Elie Tenenbaum.
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"Plusieurs choses sont sur la table, notamment le renforcement de la place de la défense collective. Il y a aussi d’autres éléments comme l’ensemble de la conflictualité dite hybride, les champs du cyber, de la guerre de l’information, mais également de l’espace. Et le dernier sujet, c’est bien évidement la Chine, la montée en puissance de la Chine et ses répercussions sur la sécurité, y compris en Europe même et dans l’Atlantique Nord. Ce sujet devrait être évoqué dans le Conseil stratégique, sous une forme qui reste encore à définir. La menace russe redonne une vigueur particulière à l’Otan, ça ne fait aucun doute."
À la lumière de la guerre en Ukraine, la boussole stratégique de l'Union européenne doit également être adoptée d'ici à la fin du mois. Ces deux revues stratégiques permettront de mesurer l'ampleur des transformations en cours dans la sécurisation de l'Europe.
> Lire l'intégralité de l'article sur le site de RFI.
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