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Merkel et l’après-Merkel : « L’obligation du tandem » franco-allemand

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Quel que soit le résultat du scrutin de dimanche, le tandem franco-allemand se maintiendra : une nécessité politique pour les dirigeants de deux pays, plus qu’une affaire de sentiment, comme l’ont montré les quatre mandats d’Angela Merkel.

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A trois jours des élections législatives allemandes, l’écart des intentions de vote se resserre entre les sociaux-démocrates du SPD, toujours donnés favoris, et le bloc conservateur CDU-CSU dans un sondage de l’institut Kantar publié jeudi. Le SPD, dont le candidat à la chancellerie est l’actuel vice-chancelier et ministre des Finances Olaf Scholz au sein du gouvernement de grande coalition d’Angela Merkel, perd un point de pourcentage à 25 %, tandis que les conservateurs en gagnent un, à 22 %. Les Grünen (écologistes) sont crédités de 16 % d’intentions (-1 point) tandis que les libéraux du FDP sont stables à 11 %.

  • « La France est une obligation pour l’Allemagne. Une obligation non-questionnable ». Comme l’assure Hans Stark, professeur de civilisation allemande à la Sorbonne, quel que soit le résultat des élections allemandes de dimanche 26 septembre, cette obligation française s’imposera au successeur d’Angela Merkel et à la coalition au pouvoir à Berlin. C’est la seule certitude et elle est capitale.

Au cours de la campagne électorale, les deux principaux prétendants à la Chancellerie, le social-démocrate (SPD) Olaf Scholz et le démocrate-chrétien (CDU/CSU) Armin Laschet n’ont d’ailleurs pas manqué de se rendre à l’Elysée pour y rencontrer Emmanuel Macron, respectivement les 6 et 8 septembre. En 2017, celui-ci n’avait-il pas été reçu par Angela Merkel à Berlin, cinq semaines avant le premier tour de la présidentielle ?

Ce n’est pas une affaire de sentiment, en dépit des postures d’amitié parfois surjouées.

  • « Pour Merkel, la France n’avait rien de naturel », estiment d’une même voix, deux jeunes spécialistes français de l’Allemagne, Alexandre Robinet Borgomano de l’Institut Montaigne et Paul Maurice de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Angela Merkel ne parle pas français, ne passe pas ses vacances en France et n’est pas issue de cette Rhénanie qui entretient de longue date des relations avec notre pays.

 

  • Qui plus est, « elle ne correspond pas du tout aux codes français. On pourrait même dire que son style est anti-français. Elle n’est pas charismatique et ne croit pas à la grandeur du verbe », ajoute Hans Stark.
  • Et pourtant, « elle a toujours joué le jeu avec la France, même si elle n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier » franco-allemand, poursuit Paul Maurice. « Sa vision de l’Europe n’a rien à voir avec la vision française. Elle a toujours cherché à préserver l’unité entre les Etats membres », pointe Alexandre Robinet Borgomano, qui ajoute : « Pour elle, la préservation de la stabilité l’emporte sur l’audace du changement ».

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Paul MAURICE

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Hans STARK

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Conseiller pour les relations franco-allemandes à l'Ifri