Poutine prépare son départ pour mieux rester
Le président russe va réduire l'hyper-présidentialisation du régime russe, afin vraisemblablement de préparer le prolongement de son règne à la tête du pays à un poste qui reste à préciser. Le nouveau Premier ministre, Mikhaïl Michoustine, jusque-là patron des services fiscaux, a été adoubé par la Douma.
L'après-Poutine sera encore du Poutine. La r éforme constitutionnelle et la démission du gouvernement , annoncées mercredi, laissent présager d'une refonte institutionnelle destinée à permettre au président russe de rester l'homme fort de la politique russe à la fin de son mandat en 2024 , selon le consensus des analystes, jeudi à Moscou.
Un Premier ministre efficace
Un processus qui a pris les kremlinologues de court, mais qui est lancé désormais à pleine vitesse. La Douma a approuvé, jeudi, la nomination par Vladimir Poutine de Mikhaïl Michoustine comme Premier ministre, après la démission de Dmitri Medvedev la veille.
Poutine esquisse un possible départ du Kremlin en 2024
Ce technocrate inconnu de 53 ans, qui a affiché devant le Parlement sa priorité -la lutte contre la baisse des revenus des Russes, source de l'impopularité de son prédécesseur-, dispose de trois atouts : il ne fera pas d'ombre au chef de l'Etat, il a transformé la bureaucratie fiscale corrompue en une machine efficace, et sera assez loyal pour laisser la place à un vrai politique à l'issue des législatives de 2021.
Consultation populaire
Selon les propositions du maître du Kremlin , à valider par une consultation populaire (il n'a toutefois pas prononcé le mot référendum), « le régime deviendrait un peu moins présidentiel, notamment en conférant à la Douma le droit de désigner, selon des modalités à préciser, le Premier ministre », explique Tatiana Jean, spécialiste de la Russie à l'Institut français des relations internationales.
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