Poutine prépare-t-il une attaque chimique ?
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Les renseignements américains redoutent que Moscou utilise des armes chimiques ou bactériologiques pour briser la résistance en Ukraine.
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Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie
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Malgré les images insoutenables de Marioupol, on n'a peut-être pas encore vu le pire en Ukraine. Les renseignements américains alertent depuis plusieurs jours sur une possible utilisation par les forces russes d'armes chimiques.Celles-ci frappent indistinctement civils et combattants, comme en Syrie où les militaires russes ont appuyé le régime d'Assad dans ses bombardements au gaz sarin contre desvilles du pays.
"Plus que des armes de guerre tactiques, il s’agit d'armes de terreur à fort impact psychologique : l'effet de sidération et de dénuement face à ces gaz qui atteignent les systèmes nerveux ou respiratoire est immense", détaille Léo Péria, chercheur spécialisé en armement à l'Institut français de relations internationales (Ifri).
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Pourquoi cette crainte, partagée par les Européens ? Parce que Moscou multiplie les accusations sur la présence en Ukraine de laboratoires d'armes biologiques (installés avec un soutien américain) ainsi que de signes de préparation d'attaques chimiques de l'armée ukrainienne dans la région du Donbass. [...]
De fait,comme le soulignent à Paris des proches du dossier, on voit là en oeuvre "le parfait manuel de la stratégie de désinformation russe, en vigueur depuis l'URSS et la guerre froide". Faux drapeau ? Attribuer l'origine d'une telle attaque est toujours difficile.
"II faut déterrniner quel type de gaz a été utilisé par prélèvements sur les victimes, et via quels vecteurs (obus d'artillerie, grenades par hélicoptère...)", précise Léo Péria.
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Quel but chercherait ainsi Poutine alors qu'il s’exposerait à un rehaussement des sanctions économiques ?
"L'armée russe avance peu, subit des pertes : face à cette situation bloquée, la tentation du recours à une arme disruptive est réelle", avance le chercheur.
Les Ukrainiens poursuivraient-ils leur incroyable résistance s'ils étaient aux prises à des attaques encore plus terribles que les bombardements actuels ? [...]
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