Russie et Asie centrale à la croisée des chemins. Des survivances soviétiques à l’épreuve de la mondialisation
Les destins de la Russie et de l’Asie centrale, cette région s’étirant de la Volga à la Mongolie qu’on appelait encore au XIXe siècle le Turkestan, ont été étroitement mêlés durant trois siècles. Trente ans après l’indépendance, l’alliance entre Moscou et le Kazakhstan traverse une zone de turbulences inédites.
Le Kirghizstan et le Tadjikistan, tous deux frontaliers de la Chine, demeurent des sources d’inquiétude sécuritaire et économique. L’Ouzbékistan, le plus peuplé, cherche à desserrer l’étreinte du Kremlin et s’oriente timidement vers une libéralisation. Depuis les années 1990, ces anciennes républiques soviétiques se sont ouvertes à d’autres influences. Certes, Moscou a su maintenir son empreinte militaire (à travers l’Organisation du traité de sécurité collective) et économique (via l’Union économique eurasiatique), mais la Chine est devenue le premier partenaire commercial de ces pays, pour la plupart situés sur les nouvelles routes de la soie. Ankara, enfin, manifeste un intérêt croissant pour cette région turcophone (à l’exception du Tadjikistan).
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