Sahra Wagenknecht nouveau visage de la gauche allemande
La députée de 54 ans entend se détacher de l’image bobo du SPD, tout en récupérant les votes populistes de l’AfD.
C'est la fin d’un faux suspense. Après le projet de création d’une branche communiste au sein du parti d’extrême gauche Die Linke en 2018 et la sortie d’un livre aux allures de programme politique en 2021, la députée Sahra Wagenknecht a officiellement lancé son nouveau parti de gauche radicale le 8 janvier : l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) pour la raison et la justice. Puis réuni son premier congrès officiel le 27 janvier, à Berlin, où elle a appelé à négocier avec la Russie pour mettre fin à la guerre… De quoi secouer le système.
Début décembre, son groupe parlementaire, Die Linke, avait été dissous, ne comptant plus le nombre minimal de membres requis après que neuf députés ont suivi l’élue dissidente. « Une défaite historique », regrettait le chef de file du groupe, Dietmar Bartsch sur X (ex-Twitter).
« Le paysage allemand est en pleine recomposition, explique Éric-André Martin, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes. Il y a un mécontentement assez poussé vis-à-vis des partis traditionnels, une crise économique… Tout cela apporte de l’eau au moulin de la députée. Il y a peut-être un momentum pour créer son parti, sachant que les élections européennes de 2024 pourraient lui permettre de tester sa solidité. »
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