Ukraine, des pourparlers pour éviter une guerre ?
Tatiana Kastouéva-Jean partage son analyse de la rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine à Genève le 9 et 10 janvier.
Patricia Loison : Aujourd'hui le représentant de Vladimir Poutine à Genève assure que Moscou n'a pas l'ambition d'une nouvelle intervention militaire en Ukraine. (...) Cela donne t-il un signal d'accalmie, de désescalade ?
Tatiana Kastouéva-Jean : Dans notre jargon d'experts, on appelle cela "l'escalade pour la désescalade". On amasse des troupes, on fait des manoeuvres sur son propre sol et cela crée une pression très forte pour la partie adverse et les occidentaux.
PL : Certains disent aussi que derrières ses griffes montrées par la Russie, il y a plus largement une inquiétude de l'influence de l'OTAN qui s'étend dans l'ancienne aire d'influence soviétique. Est-ce le véritable enjeu des discussions aujourd'hui à Genève ?
TKJ : C'est en effet le véritable enjeu. On voit bien que la pression militaire s'exerce sur l'Ukraine mais que les exigences russes ont largement dépassé les enjeux ukrainiens. Il s'agit en général d'arrêter l'élargissement de l'OTAN. C'est ce que Vladimir Poutine répète depuis plusieurs années.
"Je pense que Vladimir Poutine voudrait laisser en héritage politique : une Russie qui pourrait avoir des garanties écrites contre l'élargissement potentiel de l'OTAN vers les pays de l'ancienne URSS." Tatiana Kastouéva-Jean
> Voir l'interview à partir de 34'minute sur le site de France TV Info
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