Ukraine : destruction du barrage de Kakhovka. À qui profite le crime ?
Destruction du barrage de Kakhovka : à qui profite le crime ? Pour en parler, Dimitri Minic, docteur en histoire des relations internationales et chercheur au centre Russie/Eurasie de l'Ifri est l'invité d'Yves Calvi. Il publie Pensées et culture stratégiques russes. Du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine (éditions de la Maison des sciences de l'homme, avril 2023).
Dimitri Minic estime que l’ « On peut probablement écarter l’hypothèse d’une responsabilité ukrainienne. D’abord, parce que les Ukrainiens pâtissent des bombardements de leurs infrastructures critiques depuis un an par la Russie, tandis que les Ukrainiens cherchent à les protéger, ainsi que leur peuple. Sur le plan opérationnel, cela a un impact peut être plus négatif sur l’Ukraine que sur la Russie, puisque l’élargissement du fleuve pourrait entraver une éventuelle opération. »
Pour le chercheur, « On assiste probablement à un fait majeur de cette guerre. C’est une catastrophe humaine, un écocide pour l’Ukraine, qui touche déjà et touchera à l’avenir de nombreux domaines. Mais cela n’aura pas d’impact, probablement, sur la grande contre-offensive ukrainienne. »
Toutefois, pour Dimitri Minic, « La grande contre-offensive ukrainienne doit être vue comme un processus. Elle a commencé depuis des semaines et s’intensifie aujourd’hui. Cette nuit [du 7 au 8 juin, NDLR] des opérations importantes ont encore eu lieu à Zaporijia et au sud de Donetsk. Pour le moment il s’agit probablement d’opérations de test des défenses russes, aussi peut être de diversion. »
« On ne sait pas où le coup principal sera porté, s’il y aura un coup principal ou s’il y a volonté de percer à plusieurs endroits. Le fait est que la zone la plus défendue par la Russie, en théorie, est la zone de Zaporijia : une percée dans cette zone par les forces ukrainiennes serait un coup dur pour la Russie. »
> Ecouter l'interview dans son intégralité sur le site de RTL.
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