Ukraine : Krementchouk, Kiev… la Russie relance « la guerre de la terreur »
Le massacre du centre commercial de Krementchouk et les récents bombardements à Kiev témoignent de la volonté russe de faire la guerre partout, malgré son repositionnement dans le Donbass. Objectif : saper le moral de la population et envoyer un message à l’Occident en plein G7.
L’Ukraine évoque un massacre russe, « l’un des actes terroristes les plus éhontés de l’histoire européenne ». Lundi, un missile russe a détruit un centre commercial de Krementchouk, dans le centre du pays, « (avec) à l’intérieur des femmes, des enfants, des civils ». Bilan : au moins 18 morts et plusieurs dizaines de blessés.
Pour se défendre, la Russie, habituée à nier en bloc, prétend avoir seulement frappé un dépôt d'armes mitoyen dont "les détonations des munitions destinées à des armes occidentales ont provoqué l'incendit d'un centre commercial qui n'était pas ouvert". Mais en plein G7, les dirigeants mondiaux ont vivement condamné une attaque atroce et une "horreur absolue", selon les mots du chef de l'Etat Emmanuel Macron, qui a également assuré que "la Russie ne peut ni ne doit gagner".
Et si les versions diffèrent entre les deux camps, la finalité est la même : malgré le repositionnement russe dans le Donbass, où le Kremlin mène une guerre de position, la guerre est partout et frappe indistinctement les civils ukrainiens.
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« En visant des infrastructures et des populations civiles, les dirigeants russes conduisent des actes de terreur pour briser l’unité entre les Ukrainiens et leur gouvernement face à l’occupant, complète Dimitri Minic, docteur en histoire des relations internationales et chercheur au centre Russie-NEI de l’Ifri (Institut français des relations internationales). Moscou espère avoir les Ukrainiens à l’usure. À terme, ces actes doivent contribuer à l’effondrement de l’État ukrainien depuis l’intérieur. »
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