Un brief de 30 minutes autour de Jeanette Süß, chercheuse au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri. 

Alors que la campagne européenne de 2019 a été marquée par l’ascension des Verts et une forte présence des sujets climatiques, celle de 2024 est davantage caractérisée par la vigueur de l'extrême-droite dans plusieurs Etats-membres de l’Union européenne. L’augmentation du nombre des sièges d’eurodéputés d’extrême-droite va changer l’orientation politique du Parlement européen, et risque de poser des problèmes de « gouvernabilité ». Plusieurs scénarios de collaboration entre les différents partis et de recomposition des groupes politiques existent. Parmi les points à surveiller figure l’évolution des rapports entre les conservateurs et l’aile modérée de la droite populiste. Au-delà des élections et de l’installation du nouveau Parlement, Bruxelles sera le théâtre de luttes de pouvoir pour l’attribution des top jobs dans les institutions européennes.