La prolifération dans une économie en voie de mondialisation
Résumé
En quelques années, la question de la prolifération des armes de destruction massive a radicalement changé : tandis que tout risque sérieux semblait écarté dans les dernières années du XXe siècle, le monde apprenait, fin 2002, qu’un vaste réseau de prolifération avait permis, à partir du Pakistan, d’alimenter la Corée du Nord, l’Iran et la Libye, et des doutes récents nourrissent les craintes d’une possible prolifération au profit d’acteurs non étatiques aux intentions belliqueuses. Mais, au-delà de l’échec de la politique lancée en 1968 avec le Traité de non-prolifération vis-à-vis de ces trois pays, c’est la combinaison des techniques modernes d’enrichissement de l’uranium et des nouvelle possibilités de trafic offertes par la mondialisation qui représente, pour l’avenir, le danger le plus grand. Malgré cela, il reste préférable de préserver une politique de non-prolifération fondée sur des accords internationaux et des mécanismes de sécurité collective plutôt que de recourir à la destruction préventive d’installations supposées dangereuses.