Une ère nouvelle d'abondance pétrolière ?

Alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) consacre sa réunion du 4 décembre 2015 à Vienne à sa stratégie d'action face à l’effondrement des prix du pétrole, l’Ifri vous propose une analyse des enjeux des marchés pétroliers.
De 2014 à 2015, le prix du pétrole a plongé. Cette chute a plusieurs explications : hausse importante de la production de pétrole aux États-Unis, reprise des exportations libyennes et irakiennes, possible levée des sanctions à l'égard de l'Iran, ralentissement de la croissance dans les pays émergents, etc. Cette situation a des effets néfastes sur les économies des pays producteurs mais l'OPEP est divisée sur l'attitude à adopter. L'évolution des cours en est d'autant plus difficile à prévoir.
Marie-Claire Aoun est docteur en économie. Elle dirige le Centre Énergie de l'Ifri et enseigne à l'université Paris-Dauphine.
Article publié dans Politique étrangère, vol. 80, n° 4, hiver 2015
Plan de l’article
Les facteurs à l'origine de la baisse des prix du pétrole
Une offre pétrolière excédentaire
Le bouleversement de la scène énergétique mondiale
Une croissance plus modérée de la demande
L'OPEP n'est plus le producteur d'appoint
Les conséquences du nouvel ordre pétrolier mondial
Un choc positif pour les économies des pays importateurs
Les compagnies pétrolières réduisent drastiquement leurs dépenses
Les pays producteurs sont les grands perdants
Les pays pétroliers à l'heure des choix
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Téléchargez l'analyse complète
Cette page ne contient qu'un résumé de notre travail. Si vous souhaitez avoir accès à toutes les informations de notre recherche sur le sujet, vous pouvez télécharger la version complète au format PDF.
Une ère nouvelle d'abondance pétrolière ?
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesIA, centres de données et demande d'énergie : quelles tendances ?
Le secteur des technologies de l’information et de la communication représente aujourd’hui 9 % de la consommation mondiale d’électricité, les centres de données (data centers) 1 à 1,3 % et l’intelligence artificielle (IA) moins de 0,2 %. La demande croissante d’énergie du cloud d’abord, et maintenant de l’IA (10 % de la demande d’électricité des data centers aujourd’hui), a exacerbé cette tendance. À l'avenir, les centres de données à grande échelle gagneront du terrain parmi tous les types de centres de données et l'IA représentera probablement environ 20 % de la demande d'électricité des centres de données d'ici à 2030.
Accélération de la transition énergétique de l’Inde : le défi de la flexibilité des réseaux au cœur des enjeux
L’Inde augmente rapidement sa capacité en énergies renouvelables (EnR), ajoutant 15 à 20 GW par an, mais l’objectif ambitieux de 500 GW de capacité non fossile d’ici 2030 est menacé si le rythme de déploiement des EnR ne s’accélère pas.
Pétrole : incertitudes et perspectives divergentes à moyen et long termes
La crise du marché pétrolier en 2014 a débouché sur une reprise en main du marché par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Celle-ci s’est mise d’accord sur une diminution des quotas de production de tous ses membres, notamment les pays du Moyen-Orient et l’organisation s’est alliée à d’autres producteurs, principalement la Russie, au sein de l’alliance dite « OPEP+ ». Son pouvoir de marché s’est confirmé à l’occasion de la pandémie, après un éclatement temporaire de l’alliance élargie.
France-Allemagne : un sursaut dans l’énergie est indispensable
La France et l’Allemagne doivent surmonter leurs désaccords et travailler ensemble pour limiter les coûts de la transition et renforcer la sécurité énergétique. La complémentarité, plutôt que l’uniformisation des trajectoires, doit être recherchée. Un nouveau départ peut avoir lieu en 2025 à la suite des élections allemandes et implique plus de flexibilité et d’efficacité dans la mise en œuvre des objectifs européens, ainsi que l’ancrage systématique du principe de neutralité technologique.