Les influences chinoises en Afrique. 2. Mythes et réalités des relations économiques
La Chine et l’Afrique entretiennent des relations fortes depuis la vague des indépendances africaines des années 1960. Néanmoins, les échanges sino-africains ont connu un essor sans précédent depuis la fin des années 1990 et ont été accompagnés de la montée d’un discours sur le partenariat « gagnant-gagnant » entre la Chine et l’Afrique.
Pour de nombreux gouvernements africains, la Chine représente une alternative viable aux bailleurs de fonds et aux partenaires commerciaux traditionnels de l’Afrique. De même, la Chine voit de nombreuses opportunités dans le développement de ses relations avec l’Afrique, notamment en termes de matières premières et de stratégie d’influence sur le plan international.
Néanmoins, ces relations suscitent aussi des controverses importantes et révèlent que la « Chinafrique » se caractérise, non pas par une interdépendance mutuelle, mais plutôt par une asymétrie économique et financière renouvelée de l’Afrique à l’égard de la Chine. À rebours d’une conception monolithique de la « présence de la Chine » en Afrique, ce dossier insiste sur les multiples « influences chinoises » sur le continent à travers les relations économiques, politiques, diplomatiques et sécuritaires entre les deux espaces. À travers une perspective historique, ce dossier met ainsi en lumière la diversité des acteurs et des secteurs de coopération impliqués dans ces échanges.
Cette étude se focalise sur le deuxième axe de ce dossier, c’est-à-dire la dimension économique des relations sino-africaines. Elle met en lumière la diversité des acteurs économiques chinois et de la politique chinoise en matière de commerce, d’investissements et de prêts en Afrique. À travers une approche sectorielle et géographique, elle explore le marché des matières premières, l’investissement en République démocratique du Congo et le secteur forestier en Afrique centrale.
Cette note contient des briefs en français et en anglais.
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