Requiem pour l’accord d’Arusha. Réflexions sur la révision constitutionnelle au Burundi
L’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi qui, depuis 2000, constituait la clé de voûte de la stabilité et qui a inspiré la Constitution de 2005, pourrait prochainement connaître son épilogue.
L’opposition burundaise en exil
Dès 2015, la crise burundaise a jeté sur les chemins de l’exil presque tous les politiciens et leaders de la société civile. Deux principales vagues de départ ont eu lieu.
Leçons de la crise burundaise : les ratés du peacebuilding démocratique
Après une phase de contestation non violente du pouvoir d’avril à juillet 2015, le Burundi est entré, depuis la réélection du président Nkurunziza le 27 juillet, dans une phase de confrontation armée qui se poursuit encore à ce jour. Si pour le moment la basse intensité de ce conflit conduit à minimiser sa dangerosité, une escalade avec des effets déstabilisateurs dans la sous-région n’est pas à exclure. En effet, l’enlisement dans la violence radicalise les positions et ravive les démons du temps de la guerre ethnique.
Burundi : défaire la paix
Depuis 1962, année de son indépendance, le Burundi a connu plusieurs épisodes de guerre civile. La dernière en date a pris fin en 2000 grâce à l’accord d’Arusha mais la stabilité et la paix consécutives à ce dernier ont été remises en cause avec l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza le 25 avril 2015.
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