Paris, Europe assistance d’Athènes
«Il y a eu deux phases dans l’implication de la France, explique Vivien Pertusot de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Avant le référendum, la France essayait de jouer ce rôle de trait d’union, mais sans l’assumer publiquement. Après le référendum, la France a été beaucoup plus claire.»
Que vont changer les nouvelles propositions grecques ?
Fariba Mavaddat :
“ Il y a une école de pensée en Europe, principalement conduite par l’Allemagne, qui estime que, quoi qu’il arrive, la Grèce va se plier à toutes les réformes, à toutes les règles et régulations de la zone euro. Et une autre école de pensée, conduite principalement par la France, qui juge que nous devons être flexible. Comment cela peut-il jouer sur les négociations futures ? “
Vivien Pertusot :
“ Eh bien nous avons dejà vu comment cela pouvait se passer. La proposition que le gouvernement grec a mise sur la table avait été apparemment largement négociée avec la Commission et le gouvernement français, alors vous voyez ce que ça peut donner.
La position la plus positive est d’essayer d’aider la Grèce à comprendre comment elle peut rendre la proposition acceptable aux plus refractaires et c’est peut-être la seule façon de faire pour que cela fonctionne. C’est assez nouveau qu’un pays admette presque publiquement qu’il aide un autre pays en lui trouvant une sortie de crise. Dans ce cas s’il y a bien un pays qui peut le faire, c’est la France “.
Grèce : aucun traité européen ne prévoit la sortie de l'euro de l'un de ses membres
Car l'éventualité d'une sortie de la monnaie unique n'avait été prévue depuis sa création. "Cela fait partie de la philosophie d’intégration de l’UE. Quand on adopte la monnaie commune, c’est pour de bon. La possibilité de retrait n’avait jamais été envisagée", explique Vivien Pertusot, interrogé par "l’Obs". Le traité de Lisbonne, signé en 2007, envisage bien la possibilité de quitter l’Union européenne mais uniquement à la demande du pays qui souhaite renoncer à son statut d’Etat membre.
Grèce : "La victoire du "non" signe le retour des idéologies"
Grèce, Iran : quand les « faibles » défient les « forts »
Quel rôle l'Europe du Sud doit-elle jouer après la pandémie et la guerre en Ukraine ? Vers un agenda commun pour la réforme de l'UE
Les relations entre les États membres d’Europe du Sud ont souvent été marquées par une faible coopération ou, pire, par des logiques de compétition. Précisément au moment où les groupements régionaux au sein de l’Union européenne définissent de plus en plus souvent son programme politique, ces dynamiques ont empêché l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie et le Portugal de poursuivre des intérêts et des objectifs communs, tout en agissant en faveur de l’intégration européenne.
Le partenariat franco-hellénique : au-delà de la Méditerranée orientale
L’accord bilatéral de défense franco-grec signé en septembre 2021 confirme la tournure stratégique de la relation entre les deux pays, déjà révélée au grand jour en 2020 lorsque Paris s’était rangé du côté d’Athènes pour contrer des manœuvres maritimes turques perçues comme très hostiles.
Les relations gréco-allemandes en temps de crise
Cet essai a pour objet les relations gréco-allemandes contemporaines. Il met spécialement l’accent sur la période des gouvernements grecs de coalition entre SY.RIZ.A et les Grecs Indépendants en 2015. Il souligne plus particulièrement la dimension politique des négociations conduites par Athènes et Berlin au niveau de l’Union européenne. Il propose une exploration des erreurs et des opportunités qui ont marqué leurs relations bilatérales.
Grèce, Iran : quand les « faibles » défient les « forts »
Soutenez une recherche française indépendante
L'Ifri, fondation reconnue d'utilité publique, s'appuie en grande partie sur des donateurs privés – entreprises et particuliers – pour garantir sa pérennité et son indépendance intellectuelle. Par leur financement, les donateurs contribuent à maintenir la position de l’Institut parmi les principaux think tanks mondiaux. En bénéficiant d’un réseau et d’un savoir-faire reconnus à l’international, les donateurs affinent leur compréhension du risque géopolitique et ses conséquences sur la politique et l’économie mondiales. En 2024, l’Ifri accompagne plus de 70 entreprises et organisations françaises et étrangères.