Beyond ‘pro’ and ‘anti’ Putin: Debating Russia Policies in France and Germany
Les attitudes exprimées vis-à-vis de la Russie dans le domaine public sont hétérogènes, en France plus qu’en Allemagne. Dans les deux pays, le grand public est généralement assez sceptique face à Vladimir Poutine et la politique russe. Les attitudes sont cependant plus diverses dans le domaine politique : en Allemagne, il existe (toujours) une approche que l’on pourrait qualifier de « mainstream ». Le débat français, quant à lui, est fragmenté.
Sur fond des deux campagnes électorales récentes dans les deux pays, cette étude vise à analyser le débat public en France et en Allemagne en s’intéressant à plusieurs questions-clés. Elle présente à la fois les discours dominants et les discours alternatifs. Ainsi, l’étude donne accès aux débats nationaux généralement fermés aux lecteurs non-familiers avec la vie politique des pays respectifs ou confrontés à la barrière de la langue.
Globalement, les discours sur la politique étrangère semblent prendre des tournures différentes en France et en Allemagne. La classe politique allemande dans sa quasi-totalité continue de mettre l’accent sur le multilatéralisme et l’ordre international fondé sur le droit. En France, la campagne présidentielle de 2017 a révélé que des différences considérables existent entre les partis politiques – et parfois même à l’intérieur de ceux-ci. Ces différences continuent d’exister et sont même susceptibles de croître. Les conséquences de ces développements pour le dialogue franco-allemand dépassent donc la question de savoir comment il faut gérer les relations avec la Russie.
Barbara Kunz est chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes à l'Ifri.
Ce rapport est disponible uniquement en anglais "Beyond ‘pro’ and ‘anti’ Putin: Debating Russia Policies in France and Germany".
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesL'Allemagne en campagne pour les élections anticipées du 23 février. Enjeux d’un scrutin à risque
À un mois des élections anticipées en Allemagne, qui se tiendront le 23 février 2025 après que la coalition « feu tricolore » a implosé le 6 novembre 2024, le paysage politique allemand semble relativement stable, malgré l’affirmation de l’extrême droite. Le nouveau gouvernement issu des élections devra s’atteler à repenser un modèle économique allemand en crise, dans un contexte perturbé par l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Dès lors, quelles sont les perspectives pour l’Europe et pour la relation franco-allemande ?
Le FDP – un parti de gouvernement dans l’opposition à son propre gouvernement ?
Avant l’éclatement de la coalition feu tricolore le 6 novembre 2024, le parti libéral-démocrate (FDP) se trouvait déjà en difficulté dans les sondages et en baisse de popularité depuis son entrée au gouvernement en décembre 2021.
L’Allemagne face aux bouleversements géopolitiques mondiaux. Des réponses insuffisantes
Les images horribles du massacre perpétré contre les Israéliens le 7 octobre 2023, les souffrances de la population palestinienne de Gaza, détruite et sans doute désormais inhabitable, ainsi que la terreur russe qui s’exerce sur la population civile ukrainienne depuis bientôt trois ans confrontent l’Allemagne à une vérité géopolitique qui est à l’opposé d’un monde idéal où des pays, transformés en acteurs post-nationaux, animés par le bien commun de l’humanité et le progrès social, se soumettent volontairement aux postulats des normes du droit international et le respectent.
DOSSIER - La fin de la coalition « feu tricolore » – vers des élections anticipées le 23 février 2025. Les évolutions du paysage politique en Allemagne
La coalition « feu tricolore » au pouvoir à Berlin battait sérieusement de l’aile depuis des mois en raison des dissensions affichées ouvertement entre ses trois composantes, les Sociaux-démocrates du chancelier Scholz, les Verts dont les figures de proue étaient Robert Habeck, ministre de l’Économie, et Annalena Baerbock, ministre des Affaires étrangères, et les Libéraux de Christian Lindner, ministre des Finances.