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Japan's Energy and Climate Policy: Towards Dispelling the Uncertainties

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Quatre ans après le séisme qui a frappé la côte Est japonaise et quelques mois avant l’ouverture de la Conférence climat à Paris, le Japon s'apprête à clarifier sa politique énergétique et climatique.

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Déjà au printemps 2014, le cabinet du Premier ministre Shinzo Abe avait publié son quatrième Plan stratégique sur l’énergie, tirant les premières leçons de l’ère post-Fukushima. Le scénario « zéro nucléaire » avait été abandonné, bien qu’il ait été établi que la dépendance au nucléaire devait être aussi faible que possible. Plus tard en 2014, deux panels d’experts ont été constitués pour travailler sur des objectifs quantitatifs pour 2030, aussi bien pour la répartition entre les différentes sources de production électrique qu’en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Les conclusions finales du cabinet sont attendues pour juin 2015. Les propositions ministérielles sont néanmoins déjà connues et suggèrent que le Japon est déterminé à trouver un juste équilibre entre d'un côté les objectifs de stabilité du système, de sécurité énergétique et de contrôle des coûts, et de l'autre le besoin de réduire les émissions domestiques de GES. Cette tâche étant particulièrement difficile, il est peu probable que les propositions du gouvernement obtiennent un soutien unanime sur le plan domestique comme international.

Compte tenu de la décision de mars 2015 de démanteler cinq réacteurs, le Japon possède aujourd’hui 43 unités opérationnelles avec une capacité totale de 40,47 GW. Si elles sont toutes remises en fonction, leur capacité totale serait suffisante pour atteindre les objectifs prévus pour 2030 (20-22% de la production d’électricité globale), mais seulement à condition que la consommation d’électricité n’augmente pas significativement et que la durée de vie des centrales soit prolongée à 60 ans. L’autorisation de redémarrage de certains réacteurs sont un jalon pour l’industrie nucléaire japonaise, mais il subsiste de grandes incertitudes concernant l’échelle et l’échéance de la reprise, en particulier à cause de l’opposition locale.

Le Japon cherche en outre à augmenter sa production d’électricité à partir de sources renouvelable, avec un objectif de 22-24% pour 2030. Cet objectif ne semble pas particulièrement ambitieux au regard des amples capacités hydroélectriques du pays et du développement accéléré du photovoltaïque depuis 2012. Cet engouement modéré pour les renouvelables s'explique à la fois par les inquiétudes concernant l’augmentation des factures d’électricité et par les défis relatifs à l’extension du réseau. Le besoin de contrôler le coût des combustibles pousse également le Japon à confirmer le rôle du charbon pour la production d'électricité de base, cela en s'appuyant toutefois sur des centrales de haute performance. La part du charbon dans le mix d’énergie devrait rester autour de 26%, presque à égalité avec le gaz naturel (27%). Déterminé à baisser les coûts d’importation, le gouvernement a également développé une nouvelle stratégie GNL basée sur la diversification des sources et des modes d’approvisionnement.

Dans ce contexte, le leadership japonais sur la question climatique est remis en question. Ses choix de mix énergétique ne mènent pas à une réduction drastique de ses émissions nationales de GES, bien que de nouvelles améliorations soient attendues dans le domaine de l'efficacité énergétique. La proposition en discussion prévoit une réduction des émissions de GES de 26% en 2030 comparé au niveau de 2013, ce qui ne correspondait qu’à une réduction de 17% par rapport au niveau de 1990. La stratégie climatique du Japon s'est progressivement déplacée vers l’action extérieure, avec l’idée que les efforts d'atténuation à l’étranger seront plus efficaces d’un point de vue des coûts. Le Japon a fait un usage massif des crédits internationaux et développe maintenant à nouveau un schéma bilatéral de compensation carbone avec les pays en développement. Bien que sa contribution financière soit significative, le Japon est exposé aux critiques sur la scène internationale à cause de son soutien aux projets de centrales de charbon. Alors que les technologies de charbon propre sont présentées comme une amélioration majeure, comparées à d’autres options moins coûteuses que les pays en développement choisiraient sinon, la stratégie du Japon est vue par certains comme allant à l’encontre de l’objectif final de respecter la limite des 2°C.

Le document est uniquement disponible en anglais : Japan's Energy and Climate Policy: Towards Dispelling the Uncertainties

 

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ISBN / ISSN

978-2-36567-397-6

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Sylvie CORNOT-GANDOLPHE

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Chercheuse associée, Centre énergie et climat de l'Ifri

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Carole MATHIEU

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Ancienne Responsable des politiques européennes au Centre Énergie et Climat de l'Ifri

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Gros plan sur le monde asiatique
Centre Asie
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L’Asie est le théâtre d’enjeux multiples, économiques, politiques et de sécurité. Le Centre Asie de l'Ifri vise à éclairer ces réalités et aider à la prise de décision par des recherches approfondies et le développement d’une plateforme de dialogue permanent autour de ces enjeux.

Le Centre Asie structure sa recherche autour de deux grands axes : les relations des grandes puissances asiatiques avec le reste du monde et les dynamiques internes des économies et sociétés asiatiques. Les activités du Centre se concentrent sur la Chine, le Japon, l'Inde, Taïwan et l'Indo-Pacifique, mais couvrent également l'Asie du Sud-Est, la péninsule coréenne et l'Océanie.

Le Centre Asie entretient des relations institutionnelles suivies avec des instituts de recherche homologues en Europe et en Asie et ses chercheurs effectuent régulièrement des terrains dans la région.

Il organise à Paris tables-rondes fermées, séminaires d’experts, ainsi que divers événements publics, dont sa Conférence annuelle, avec la participation d’experts d’Asie, d’Europe ou des Etats-Unis. Les travaux des chercheurs du Centre et de leurs partenaires étrangers sont notamment publiés dans la collection électronique Asie.Visions.

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