La modernisation nucléaire russe et les "supermissiles" de Vladimir Poutine. Vraies questions et fausse posture
L’abandon imminent du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI, 1987) a renforcé les préoccupations politiques et publiques au sujet de l’échec de la maîtrise des armements et d’une éventuelle relance de la course aux armements nucléaires.
Le départ de celle-ci a été donné par le président Vladimir Poutine dans son discours de mars 2018 au Parlement, dans lequel il a évoqué plusieurs nouveaux systèmes d’armes. Les investissements massifs et soutenus de la Russie dans la modernisation de son arsenal nucléaire questionnent le concept de stabilité stratégique, dont les paramètres clés doivent être repensés pour permettre de réformer la maîtrise des armements, en premier lieu en Europe. Cette modernisation coûteuse et globale a eu un impact significatif et potentiellement grave sur l’architecture de la sécurité européenne, et les annonces de Poutine concernant de nouveaux systèmes d’armes rendent la menace encore plus concrète.
Pavel Baev est professeur à l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Peace Research Institute, Oslo, PRIO). Il est également chercheur senior indépendant à la Brookings Institution (Washington, DC) et chercheur associé à l’Ifri.
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