La politique arctique de la Russie : une stratégie de puissance et ses limites
En dépit de la dégradation de ses relations avec les pays occidentaux et d’une stagnation économique limitant sa marge de manœuvre, la Russie continue d’afficher une politique ambitieuse pour la région arctique.
Moscou voit en effet dans l’Arctique l’un de ses principaux bastions stratégiques et une région clé pour l’affirmation de son statut de grande puissance, ainsi qu’un gisement énergétique majeur pour les décennies à venir. Le gouvernement russe a donc mis en œuvre des stratégies pour promouvoir une politique cohérente de puissance et de développement, avec certains succès notables (remilitarisation de sa frontière arctique, développement de la péninsule de Yamal), mais aussi des résultats en demi-teinte (statut international de la Route maritime du Nord, gestion des défis de peuplement et des enjeux environnementaux). Si l’Arctique offre à la Russie un statut incontesté de grande puissance, ce statut se révèle difficile à gérer et coûteux pour le budget de l’État.
Marlène Laruelle est professeure à l’université George Washington (Washington D.C), directrice de l’Institut pour les études européennes, russes et eurasiennes (IERES) et co-directrice du programme PONARS-Eurasia. Depuis janvier 2019, elle est chercheure associée au Centre Russie/NEI de l’Ifri.
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