Après la conférence pour la paix en Ukraine : l'utopie d’une fin de conflit
Une centaine de délégations se sont donné rendez-vous en Suisse ce week-end pour un sommet pour la paix en Ukraine. Au-delà d’un soutien international à Volodymyr Zelensky, peu d’avancées ont été faites vers une sortie du conflit et une question subsiste : Quand et comment impliquer la Russie ?
Du 15 et 16 juin, chefs de l’Etat, chefs de gouvernement et diplomates se sont rencontrés à Bürgenstock pour imaginer ensemble une sortie de crise à la guerre en Ukraine. Sa timide conclusion rappelle les principes du droit international. La faute à des ambitions de départ trop modestes elles aussi ?
Du côté des signataires, le résultat est lui aussi en demi-teinte. Sur une centaine de délégations présentes,seuls 79 Etats, majoritairement européens, ont finalement paraphé le texte. Les BRICS, Brésil, Russie (qui n’était pas invitée), Inde, Chine et Afrique du Sud se sont abstenus, tout comme l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Quels sont les enseignements de ces deux jours ?
Vendredi 14 juin, Vladimir Poutine a réaffirmé de son côté les conditions de la paix : il enjoint l’Ukraine à renoncer à quatre régions: Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijia mais aussi la Crimée. L’Ukraine doit aussi renoncer à rejoindre l’OTAN. Des conditions inacceptables pour le Président ukrainien. Mais s’il faudra bien parler de paix, une question se dégage : quand l’Ukraine et la Russie vont-elles s'asseoir à la même table de négociations ?
Avec :
Thomas Gomart, historien et directeur de l'Institut français des relations internationales
Sylvain Tronchet , correspondant pour Radio France à Moscou.
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