Après le Congrès du PCC, quelle direction pour les cinq prochaines années ?
Suite à la clôture du Congrès du Parti communiste chinois (PCC), la composition du bureau politique a été annoncée le 23 octobre. Deux experts de la Chine analysent ces nominations et leur signification pour le nouveau mandat de Xi Jinping.
Suite à la clôture du Congrès du Parti communiste chinois (PCC), la composition du bureau politique a été annoncée le 23 octobre. Deux experts de la Chine analysent ces nominations et leur signification pour le nouveau mandat de Xi Jinping. Le Parti communiste chinois (PCC) a révélé hier matin la composition des vingt-cinq membres de son bureau politique (Politburo), uniquement masculin. Sept d’entre eux forment le comité permanent, les hommes les plus puissants du pays. Sans surprise, Xi Jinping a été reconduit à la tête du PCC, ce qui lui ouvre la voie pour un troisième mandat. Au vu de cette nouvelle équipe dirigeante, quelles voies va suivre l’Empire du Milieu en termes de politique intérieure et étrangère ces cinq prochaines années ?
Un pays verrouillé
« Xi Jinping a placé au centre du pouvoir des gens qui lui sont totalement redevables » explique Valérie Niquet, spécialiste de l’Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et auteure de La Chine en 100 questions (2021). Li Qiang, nouveau numéro 2 du comité permanent du Politburo et futur premier ministre, illustre bien cet état de fait. L’actuel secrétaire du PCC de Shanghai n’a jamais occupé de poste de vice-premier ministre, ce qui est normalement l’usage avant d’obtenir une responsabilité aussi importante. Une progression de carrière rapide qui étonne d’autant plus quand on sait que c’est Li Qiang qui a orchestré le confinement de Shanghai. Un épisode qui a occasionné du mécontentement au sein de la population locale et eu d’importantes conséquences économiques.
« Xi Jinping prend des risques avec cette nomination » affirme Marc Julienne, responsable Chine à l’Institut français des relations intemationales (IFRI).
La politique zéro Covid ne semble pas près de s’infléchir et l’idéologie va sûrement continuer de primer sur l’économie. Le contrôle de la population, notamment via les codes QR, ne risque pas de fléchir non plus pour le moment. Et pour s’assurer de la loyauté des fonctionnaires et de l’aval de la population ? « La lutte contre la corruption reste une arme formidable pour Xi Jinping » selon Valérie Niquet.
Des ambitions intemationales
Au niveau intemational, la situation semble plus nuancée même si la Chine inquiète régulièrement ses interlocuteurs étrangers, notamment américains.
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Pourtant, la nomination du ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, au sein du bureau politique pourrait faire penser à un durcissement des relations intemationales entre la Chine et le reste du monde.
« Cela ne présage rien de bon pour Taïwan » conclut Marc Julienne.
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