Boris Nemtsov et la grande maladie du pouvoir en Russie
Au lendemain de l'assassinat de Boris Nemtsov à Moscou, je me suis souvenu d'une conversation que j'avais eue à la fin des années 1980 avec un dignitaire soviétique, avant la chute du mur de Berlin. Nous déambulions seuls dans le parc du château de Versailles. Nous parlions en termes généraux du XXe siècle finissant, comme auraient pu le faire deux historiens. Mon hôte soviétique eut alors cette phrase mémorable : « Le peuple russe a beaucoup souffert au XXe siècle, plus qu'aucune autre nation européenne. Personne n'a eu autant de victimes que nous dans les Première et Seconde Guerres mondiales. Mais le pouvoir soviétique, par ses purges et ses famines imposées, a tué un nombre plus important de ses enfants que tous les ennemis de la Russie réunis. »
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