Comment Vladimir Poutine s’est enferré dans une vision victimaire
Le président russe a montré, lundi 21 février, le visage d’un dirigeant plus seul, autoritaire et renfermé que jamais dans une vision idéologique et victimaire de l’Histoire et des relations internationales. Loin d’être irrationnel, le choix fait par Vladimir Poutine d’escalader le conflit s’inscrit dans la continuité d’une politique identitaire obsidionale menée depuis des années.
« Dérive idéologique »,« discours paranoïaque »… L’Élysée n’a pasrechigné à recourir à la psychologiepour qualifier l’allocution télévisée de Vladimir Poutine, lundi 21 février, qui a abouti à la reconnaissance de l’indépendance des Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, suivie par l’entrée des troupes russes sur ces territoires séparatistes de l’Est ukrainien.
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Cette violence a surpris les observateurs, et convaincu nombre d’entre eux que « quelque chose a changé » chez Vladimir Poutine. « Jusqu’à présent, on se demandait encore s’il était “stratège” ou “tacticien”, on ne questionnait pas la rationalité de ses prises de décisions, déclare Tatiana Jean, directrice du centre Russie de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Là, on a l’impression que l’émotion, la rancune, la haine envers l’Ukraine et la volonté de réparer les injustices historiques pèsent bien plus que le calcul coûts-bénéfices. Par ailleurs, cette journée nous a montré de manière hallucinante à quel point il est le seul maître à bord. »
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