COP 28 : urgence et compromis
La COP28 a été lancée jeudi 30 novembre à Dubaï. Quels sont les rapports de force entre riches et pauvres, entre grands et moins grands acteurs du jeu international alors que deux guerres en Europe et au Proche-Orient pèsent sur la conjoncture économique?
Urgence et compromis. Au terme de l’année la plus chaude jamais enregistrée, la Conférence des parties, autrement dit la COP, rassemble pour la 28ème fois tous ceux qui se disent concernés par les bouleversements du climat : chefs d’état et de gouvernement, du roi Charles d’Angleterre aux présidents français, indien et brésilien, industriels, experts, lobbyistes, et militants des organisations non gouvernementales. 9.000 participants sont réunis depuis jeudi à Dubaï puisque le président de cette COP 28 n’est autre que le sultan Al Jaber, en même temps patron du géant pétrolier local. Un paradoxe plutôt bienvenu : quitte à débattre du rôle et de l’élimination souhaitable des énergies fossiles, autant le faire sur le sable du Moyen Orient, qui demeure le premier producteur mondial de pétrole et de gaz.
Avec
Fanny Petitbon, coordinatrice du travail de plaidoyer de CARE France
François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, directeur de l’Observatoire Hugo à l’université de Liège, enseignant à Sciences-Po et à la Sorbonne
Sébastien Boussois, docteur en sciences politiques, chercheur Moyen-Orient-relations euro-arabes / terrorisme et radicalisation, enseignant en relations internationales, collaborateur scientifique du CECID (Université Libre de Bruxelles), de l'UQAM Montréal, de SAVE BELGIUM
Thibaud Voïta, chercheur associé au Centre Énergie de l'Ifri
Xi Jinping est l'un des grand absent de cette COP, le second étant Joe Biden, Président des Etats-Unis - soit les deux principaux émetteurs historiques de gaz à effet de serre.
Aujourd'hui, 70% du charbon est produit par l'Inde et la Chine
D'un côté, il y a une très grande dépendance aux énergies fossiles, et de l'autre côté, un pays qui développe ses énergies renouvelables et ses véhicules électriques à une vitesse inattendue. La Chine est responsable de plus de 80% de la production mondiale de batteries, de véhicules électriques et de panneaux solaires - détenant même 95% de certains composants des panneaux solaires. Cette suprématie ne devrait pas être contestée avant 2025 ou 2026.
Cependant, 60% de l'énergie consommée en Chine provient toujours du charbon. C'est la raison pour laquelle il existe une tension entre l'accélération des énergies propres et celle des énergies fossiles.
> A écouter en intégralité sur France Culture
Média
Partager