De la difficulté d'exprimer son opinion en politique étrangère
Qu'il s'agisse des réfugiés, de la Syrie ou de l'Irak, toute vérité n'est pas bonne à dire. Tout dépend du pays dans lequel elle s'exprime. Une chose est certaine : en ces temps troublés, la censure et l'autocensure se portent bien. S'indigner du comportement de l'autre est un moyen classique de se dédouaner soi-même. Il y a une semaine exactement, alors que les premiers retours de migrants des îles grecques vers la Turquie venaient d'avoir lieu, je recevais un appel d'un média des pays du Golfe. La jeune journaliste que j'avais en ligne parlait un français parfait (elle était marocaine) et souhaitait avoir « à chaud » une réaction européenne.