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De la Turquie à l'Iran : le pari du rapprochement

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interviewée par Florian Delorme dans

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Une semaine après la chute du gouvernement afghan et le retour des talibans, Ankara affiche sa volonté de dialoguer avec le nouveau pouvoir. Au risque de froisser ses partenaires de l’OTAN et une partie de sa population.

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Tour de guet près de la frontière iranienne, Turquie
Tour de guet près de la frontière iranienne, Turquie
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Le 21 août dernier, une semaine après la chute du gouvernement afghan et le retour des talibans, la Turquie, par la voix de son ministre des affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, affichait sa volonté de dialoguer avec le nouveau pouvoir afghan. 

En parallèle, Kaboul et Ankara échangeaient sur l’aéroport de Kaboul, que les Turcs se proposaient de sécuriser après le départ des Américains. Un empressement qui révèle leur ambition, à terme, de développer leurs relations commerciales et d'accroître leur influence dans la région.

Toutefois, si l’arrivée des talibans fait miroiter des opportunités stratégiques à la Turquie, le pays s’inquiète de la nouvelle vague de réfugiés afghans qui pourrait gagner son territoire, d’autant plus qu’ils sont déjà près de 300 000 à y avoir trouvé refuge ces dernières années. Craignant ce scénario, les autorités turques accélèrent le projet de construction d’un mur à la frontière avec l’Iran. Il faut dire que la question migratoire est devenue un sujet explosif en Turquie, qui accueille déjà 3,5 millions de réfugiés syriens. 

Jusqu’où la Turquie pourrait-elle coopérer avec les talibans sans se compromettre sur la scène internationale ni auprès de sa propre opinion publique ? Ses liens historiques et culturels avec l’Afghanistan sont-ils suffisants pour lui permettre de peser face aux autres puissances de la région ? Enfin, en quoi ses ambitions en Afghanistan s’inscrivent-elles dans une politique d’influence diplomatique et militaire plus globale ?  

Florian Delorme s'entretient avec Dorothée Schmid, chercheuse, responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l'Ifri et Bayram Balci, chercheur au CERI – Sciences Po et directeur de l’IFEA (l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes) à Istanbul.  

Il y a une contradiction physique entre une diplomatie turque qui se projette vers l’extérieur et cette construction d’un mur aux frontières syrienne et iranienne. Car même si tout le monde a pensé aux Turcs pour devenir une plateforme de gestion des réfugiés, il n’en est pas question pour Erdogan, conscient du ressentiment anti-syrien qui prospère déjà en Turquie. 

Retrouvez l'intégralité de l'émission sur le site de France Culture

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Dorothée SCHMID

Intitulé du poste

Responsable du programme Turquie/Moyen-Orient de l'Ifri

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