Un traité pour rien ? Quelque 56 ans après le traité de l'Elysée qui avait scellé la réconciliation franco-allemande, les deux gouvernements français et allemand ont souhaité réaffirmer la solidité du couple franco-allemand à travers un nouveau traité. [...]

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Le couple franco-allemand de De Gaulle à Mitterand avait connu une relation équilibrée, permettant une vraie dynamique et un échange de points de vue. Cela est moins le cas aujourd'hui selon Hans Stark, politologue allemand, spécialiste des relations franco-allemandes au sein de l'Ifri : « Jamais sans doute depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les différences franco-allemandes au niveau de la balance courante, du taux de chômage, de la compétitivité industrielle, du déficit budgétaire et de la dette publique ne se sont révélées aussi importantes qu'aujourd'hui. » [...]

[...] Selon Hans Stark, la toute-puissance allemande pourrait bientot perdre de sa superbe. La croissance française pourrait être supérieure à la croissance allemande en 2019. Une situation inédite entre les deux pays depuis la fin des années 1990.

« Après neuf années consécutives de croissance, l'économie allemande pourrait entrer en récession. Si celle-ci suit une logique de cycle économique, les difficultés économiques allemandes n'en sont pas moins structurelles. L'automobile, secteur clé de l'économie, s'adapte très difficilement aux nouvelles normes environnementales. La France a besoin de l'Allemagne pour imaginer une relance budgétaire en Europe. Et l'Allemagne, dont les entreprises ont délaissé le marché français, pourrait se tourner à nouveau vers la France avec le Brexit et la politique protectionniste de Trump », insiste Hans Stark.

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