Guerre en Ukraine : les armes qui ont fait la différence
Durant la première phase de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les missiles antichars, antiaériens et les drones de combat employés par les troupes ukrainiennes ont été parmi les armements les plus visibles et les plus efficaces.
L’hypermédiatisation de l’offensive russe en Ukraine sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter, et l’importance des livraisons occidentales ont donné une très forte visibilité aux armements utilisés sur le théâtre ukrainien. En dehors du domaine cyber, quelles armes ont été les plus utilisées ? Lesquelles ont été déterminantes dans la première phase du conflit démarré le 24 février ? De nombreux experts scrutent les sources disponibles pour tenter d’y voir clair dans la masse d’informations qui circulent. Et, pour l’instant, les armes antichars, antiaériennes et les drones figurent parmi les équipements qui apparaissent les les plus efficaces, côté ukrainien, sur le plan opérationnel.
La raison principale du succès de ces armes est liée à l’échec du plan initial russe d’une guerre éclair. L’« opération spéciale », qui aurait dû permettre en quelques jours à des troupes aéroportées de s’emparer, près de Kiev, de l’aéroport stratégique d’Hostomel, capable d’accueillir de très gros porteurs, avant de foncer vers la capitale pour y renverser – ou assassiner, selon les thèses – le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est muée en des batailles de formations réduites d’infanterie légère, de chars et d’artillerie, appuyées par de nombreux tirs de missiles balistiques et de croisière.
Après cet échec, ce sont donc des colonnes de chars et de blindés qui ont pénétré en Ukraine : « Environ 1 800 à 2 000 chars, soit 10 % des capacités officielles de Moscou, ainsi que 8 000 blindés de tous types sur une capacité évaluée à plus de 25 000 », détaille Dimitri Minic, chercheur au centre Russie/NEI de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Ces chars de combat – surtout des T-72, parfois modernisés – symboles de l’armée soviétique, simples d’usage et déjà largement éprouvés, paraissaient suffisants pour percer des lignes ukrainiennes que les Russes n’imaginaient pas très robustes.
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Drones turcs
C’était sans compter sur la résistance ukrainienne et la mobilisation des Occidentaux. Malgré la présence de modèles de chars russes plus récents, tels que des T-80 ou T-90, « les Ukrainiens ont progressivement repris le dessus grâce aux très nombreuses armes antichars qu’ils avaient en stock et que les Occidentaux leur ont envoyées », précise M. Minic.
Soit, notamment, les fameux Javelin américains, et surtout les AT4 ou les NLAW de fabrication suédo-britannique : des armes portatives au maniement aisé, capables de neutraliser un char ou un blindé à plusieurs centaines de mètres de distance.
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