La participation des réfugiés à l’action municipale, clé de leur intégration
Lorsqu’ils arrivent sur un territoire, les réfugiés n’en connaissent ni la culture, ni le fonctionnement. Renforcer leur participation à la vie de la cité améliore leur intégration. Dès lors que les personnes réfugiées participent aux dispositifs les concernant, leurs besoins sont mieux identifiés et pris en compte.
«Il n’est pas possible de concevoir une politique d’accueil sans la participation des personnes concernées, comme on n’imaginerait pas, par exemple, de défendre les victimes de violences intrafamiliales sans leur demander leur avis », juge Sophie Bilong, chercheuse et consultante pour l’Observatoire de l’immigration et de l’asile auprès de l’Institut français des relations internationales.
Même s’il évoque surtout le secteur associatif, son rapport sur la participation des réfugiés permet d’établir différents degrés de prise en compte de leur parole. Le premier consiste à leur donner un rôle consultatif, comme dans les centres d’accueil de demandeurs d’asile. Le deuxième est la co-construction que pratiquent des associations. Le troisième réside dans la gouvernance partagée : l’inclusion dans les instances de décision, encore peu répandue.
Diagnostic individuel
On retrouve ces degrés de participation dans les actions menées par des collectivités. Dans le cadre de son contrat avec la direction interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés (Diair), Dijon métropole (23 communes, 253 900 hab.) met en place et finance le programme « ensemble ! » géré par l’association Cesam. Celui-ci comporte « deux axes : établir un diagnostic individuel des besoins de chaque réfugié et l’intégrer dans les projets menés par les acteurs associatifs du territoire. L’idée n’est pas de concevoir un dispositif spécifique, mais d’encourager la participation des exilés à la vie de la cité, de les faire entrer dans la pleine citoyenneté », explique Françoise Tenenbaum, vice-présidente de la métropole, chargée des solidarités et de la santé.
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