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«L’argument de stabilité de Merkel fonctionne»

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interviewée par Anne Péan pour

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Après les élections en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Barbara Kunz, politologue et spécialiste de l’Allemagne contemporaine à l’Institut français des relations internationales, revient sur l'impact de la victoire du parti de la Chancelière pour le SPD et son candidat Martin Schulz.

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Les citoyens de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le plus peuplé des Landër allemands (18 millions d’habitants), ont voté dimanche pour leurs représentants au Parlement régional. Le scrutin, à quatre mois des législatives du 24 septembre, avait valeur de test. A l’arrivée, selon des résultats provisoires, avec 33 % des voix, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel grimpe de près de 7 points par rapport à 2012 face au Parti social-démocrate (SPD), qui passe de 39,1 % à 31,2 %. Barbara Kunz revient sur ce camouflet pour les socialistes allemands, qui ne pourront pas reconduire leur coalition avec les Verts, dont le score a été quasiment divisé par deux (de 11,2 % à 6 %).

On parlait de l’«effet Martin Schulz», le challenger socialiste. Mais le SPD a perdu son fief historique au profit de la CDU. Que s’est-il passé ?

La CDU d’Angela Merkel a remporté les trois dernières élections régionales depuis le mois de mars. Ces résultats ont été considérés par les politiques comme un indicateur. Les Parlements régionaux ont un rôle important : chaque Land traite ses sujets en matière d’éducation, de police ou de culture. Les sondages prédisaient une remontée historique du SPD autour de la candidature de Martin Schulz. Ce succès ne s’est pas vérifié dans les urnes. Il a perdu deux régions qu’il dirigeait jusqu’à présent. D’un autre côté, ce vote montre que l’argument de stabilité du parti de Merkel fonctionne.

Le SPD a-t-il encore une chance de l’emporter ?

Oui, des questions peuvent encore déstabiliser Angela Merkel, comme celle de l’accord migratoire passé avec la Turquie. Un échec mettrait le parti à mal. Et la constellation politique joue un rôle important. Les Verts sont en mauvaise posture et auront besoin d’un partenaire : une alliance avec le SPD pourrait donner une chance aux deux partis de gouverner à l’échelle nationale. Malgré ses revers, le SPD reste très présent et très médiatisé. Ils forment la grande coalition avec le parti de la chancelière. Le problème, c’est que Martin Schulz ne joue pas de rôle dans ce gouvernement. Mais le programme du parti pour les législatives ne sera dévoilé que fin juin.

Lire l'entretien sur le site de Libération.fr.

 

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Barbara KUNZ

Intitulé du poste

Ancienne chercheuse au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l'Ifri