Le delta du Niger ravagé par le venin du pétrole
Stanley a songé à prendre les armes et peut-être l’a-t-il déjà fait. Ce quadragénaire courtaud et souriant dit disposer d’un petit stock de kalachnikovs caché quelque part. Il ne s’en vante pas mais c’est comme ça, dans les criques du delta du Niger. Les jeunes ont plus facilement accès aux fusils et aux bandes armées qu’à l’école et à un emploi. Stanley a opté pour une autre voie, celle qui permet de gagner pas mal d’argent sans risquer sa vie. « Ce pétrole, ce n’est pas celui des multinationales étrangères, c’est le nôtre. Donc je suis devenu pétrolier », explique-t-il en conduisant sa moto de nuit, sur un chemin de terre bordé d’herbes hautes quelque part dans la région de l’Ogoni, un territoire de 1 000 km2, à une heure de route de Port-Harcourt, la capitale de l’Etat pétrolier de Rivers, dans le sud du Nigeria...
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