Nucléaire iranien: vers le scénario du pire?
Les négociations sur le nucléaire iranien semblaient sur le point d'aboutir quand, soudainement, est réapparu le scénario du pire. Téhéran dispose de 40 kilos d'uranium enrichi à 60% et pourrait être en mesure de bricoler une bombe nucléaire rudimentaire, en attendant d'atteindre le seuil des 90% nécessaire à une éventuelle utilisation militaire.
Pour la première fois, depuis 2020, le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, l'Agence internationale de l'Énergie atomique, a voté une résolution très critique à l'encontre de l'Iran, après la découverte de traces d'uranium dans trois sites non déclarés aux gendarmes du nucléaire.
Téhéran l'a très mal pris, et a décidé en retour de désactiver 27 caméras de surveillance utilisées par l'AIEA pour contrôler ses activités. Cela pourrait porter un « coup fatal » aux négociations, a averti le directeur de l'agence. Déjà accaparée par la guerre en Ukraine, la diplomatie internationale s'inquiète. Pendant ce temps en Iran, la hausse des prix combinée à l'effet des sanctions attise la colère de la population. Aujourd'hui, Décryptage se penche sur l'épineuse question du nucléaire iranien.
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"Pour le moment, l'Iran n'a montré aucune volonté d'aller vers l'enrichissement à 90%." explique Héloïse Fayet.
Avec :
- Farid Vahid, directeur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean Jaurès
- Héloise Fayet, chercheuse au Centre des Études de Sécurité de l’IFRI et coordinatrice du Programme de recherche Dissuasion et Prolifération.
> Écouter l'émission sur le site de RFI.
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