Politique d'aide à l'Ukraine : des stratégies pour la paix
Les Enjeux internationaux ce matin se penchent sur les politiques d’aides à l’Ukraine. Qui donne et de quelle manière ? Pour quels objectifs ? Soutenir l’Ukraine aujourd’hui contre la Russie, est-ce déjà négocier l’après ?
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février dernier, les pays occidentaux ont versé plusieurs dizaines de milliards d’euros en aide militaire financière ou humanitaire à l’Ukraine. Selon l’Institut Kiel pour l’économie mondiale, au moins 90 milliards d’euros lui ont été promis en presque 10 mois. Tous les pays ne contribuent pas à cet effort de la même manière. Entre plafonnement du prix du pétrole russe et aides directes comment les Occidentaux se mobilisent -ils pour soutenir l’Ukraine sans devenir belligérants ?
Si 90 milliards d’aides à l’Ukraine ont été prévues, une grande incertitude demeure sur le réel versement de ces sommes. Claude France Arnould souligne que “la part déboursée est bien inférieure à la part annoncée”. Les Etats Unis sont les premiers contributeurs dans l’absolu, avec 52 milliards d’euros soit plus de 57% du total, mais pas en proportion de leur PIB (0,22%). Dans ce domaine s’illustrent particulièrement les anciennes républiques soviétiques comme la Lettonie ou l’Estonie (0,92% et 0,85% de leur PIB respectifs).
L'Europe de l’Ouest et du Sud verse moins, mais comme le rappelle Claude France Arnould, “il faut différencier l’aide directe bilatérale des pays de l’Est et l’aide de l’UE dans laquelle la France contribue à hauteur de 20% et l’Allemagne à hauteur de 30%.
Claude-France Arnould, conseillère du président de l’Ifri pour les affaires européennes, diplomate, ancienne ambassadeur de France en Belgique et ancienne directrice exécutive de l’Agence européenne de défense
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