Première visite internationale d’Olaf Scholz à Paris : "Ça va resserrer les liens franco-allemands", estime une chercheuse
Le nouveau chancelier allemand a choisi la France pour sa première visite à l'étranger ce vendredi. "C'est un moment très fort", a estimé sur franceinfo Marie Krpata, chercheuse à l'Ifri.
Le nouveau chancelier allemand, Olaf Sholz, a reservé à la France sa première visite officielle à l’étranger. Elle a eu lieu vendredi 10 décembre. "Évidemment, ça va resserrer le lien franco-allemand", a estimé Marie Krpata, chercheuse au Comité d'études des relations franco-allemandes à l'Institut français des relations internationales (Ifri), vendredi sur franceinfo.
- "Il avait annoncé pendant la campagne électorale que sa première visite aurait lieu à Paris", rappelle-t-elle. "C'est au lendemain en plus de la présentation des priorités de la présidence française de l'Union européenne, qui prendra effet en 2022, explique la chercheuse. Donc, effectivement, je pense que c'est un moment très fort". "Hier, la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a vu son homologue français également et elle a mis l'accent sur le fait que la France est l'amie le plus étroit de l'Allemagne", souligne Marie Krpata.
Visite rassurante pour les relations franco-allemandes
Cette visite va selon elle dissiper les craintes qu'a nourries le gouvernement français depuis les élections allemandes : "Il y avait eu une inquiétude de la part de la France qu'il n'y aurait pas de partenaire opérationnel du côté allemand lorsque la présidence française de l'Union européenne prendrait effet début 2022, rappelle-t-elle. "On sait qu'après les élections en Allemagne, il n'y a pas eu de majorité claire qui s'est mise en place. Il y a eu des négociations qui ont eu lieu entre trois partis, précise la chercheuse. Mais finalement, on a réussi à se mettre d'accord assez rapidement et donc je pense que le couple franco-allemand pourra être opérationnel assez rapidement."
D’autant que l’expérience gouvernemental du nouveau chancelier va permettre selon elle de s’adapter rapidement. "Olaf Sholz, qui était vice-chancelier, était ministre des Finances sous Angela Merkel. Il connaît déjà ses homologues", souligne la chercheuse. "Il connaît Bruno Le Maire, avec qui il a travaillé très étroitement, mais également au niveau européen, il connaît Thierry Breton. Ils ont travaillé ensemble sur la politique industrielle, sur des projets, notamment des alliances, sur des sujets comme les batteries, les semi-conducteurs, l'hydrogène. Donc, je pense qu’il sera opérationnel très rapidement", conclut-elle.
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