Qui a les cartes en main au Moyen-Orient ?
Mise en cause dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, la monarchie saoudienne se retrouve isolée. Son grand rival, l’Iran, est lui aussi affaibli, en raison des sanctions américaines. Cette nouvelle donne diplomatique peut-elle faire avancer les dossiers de la guerre au Yémen et en Syrie ?
Au Yémen, la fin de la guerre n’est pas encore là, mais au moins cette perspective parait désormais crédible. Selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, une solution est "sur la table" pour mettre un terme à ce conflit qui a fait plus de 10 000 morts depuis 2015. Des consultations de paix devraient avoir lieu en Suède d’ici la fin de l’année. Si les choses semblent en mesure d’évoluer de manière positive au Yémen, c’est parce que le contexte diplomatique est soudainement devenu plus favorable.
L’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul, a isolé les Saoudiens. Le prince héritier, Mohamed Ben Salmane, n’est plus présenté comme un modernisateur, mais comme un dictateur.
Le grand rival de l’Arabie Saoudite, l’Iran, devrait profiter de cette situation. Mais les Iraniens sont eux aussi mal en point depuis que les Etats-Unis ont décidé de leur appliquer à nouveau des sanctions, après être sorti de l’accord sur le nucléaire. A Téhéran, les ressources viennent à manquer.
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Consultante, spécialiste du Moyen-Orient, vice-présidente de l'iReMMO, (Institut de Recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient), chargée de cours à Science Po
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Chercheuse, Responsable du programme « Turquie contemporaine et Moyen-Orient » de l'Ifri
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Avocat et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient
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