Sahel : l'enlisement de la lutte anti-terroriste
Le 10 juin dernier, Emmanuel Macron annonçait en marge d’un sommet du G7 en Grande-Bretagne la fin de l’opération Barkhane et une profonde transformation de l’engagement français au Sahel.
Lancée en 2014 dans le sillage de l'opération Serval, déclenchée à la demande des autorités maliennes, Barkhane avait pour objectif de lutter contre la menace djihadiste dans la région. Pourtant, malgré les plus de 5100 soldats engagés au plus fort de l’opération, cette menace est loin d’avoir été éradiquée. Pis, elle n’a cessé de progresser ces dernières années, s’étendant jusque dans des pays pourtant longtemps épargnés tel que le Burkina Faso.
Pourquoi cette intervention n’a-t-elle pas eu les effets escomptés ? Quelle part de responsabilité revient à la France et aux membres du G5 Sahel ? Existe-t-il une voie, même non-sécuritaire, permettant de changer la donne ? Et quels sont les défis politiques, économiques et sociaux qui sont désormais à relever ?
Florian Delorme a reçu Boubacar Haidara, politologue, chercheur au LAM de Sciences Po Bordeaux et chargé de cours à l'Université de Ségou et Alain Antil, directeur du Centre Afrique Subsaharienne de l'Ifri.
Une des grandes motivations [du retrait français] est politique : être moins en première ligne des médias et hisser le drapeau européen afin que les populations locales aient moins le sentiment que seule la France fait tout, Alain Antil
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Boubacar Haidara, cChercheur au LAM de Sciences Po Bordeaux, chargé de cours à l’Université de Ségou
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Alain Antil, directeur du Centre Afrique subsaharienne
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Pauline Poupart, doctorante à Sciences Po, spécialiste du Sahel et chercheuse au SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute)
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