Terrorisme. Les responsabilités internationales dans l’essor du djihadisme radical
Les apprentis-sorciers extérieurs au monde musulman non arabe et arabe, en ce qu’ils ont pu flatter ou aider le radicalisme djihadiste, ne sont pas rares. Dans le monde musulman non plus.
Invité : Denis Bauchard, ancien diplomate, conseiller pour le Moyen-Orient à l'IFRI
Dans un ordre grossièrement chronologique, les États-Unis s’appuyant sur les « combattants de la liberté » afghans. L’Iran khomeyniste avec son « exportation de la révolution » dans les années 80. Israël avec le Hamas à la fin des années 80 (pour affaiblir l’OLP).
Le Pakistan avec les talibans afghans à partir de 1996. L’Afghanistan des talibans, bien sûr (1996-2011). L’Arabie Séoudite avec la diffusion du wahhabisme au Moyen-Orient et en Asie centrale. Les États-Unis avec la dévastatrice invasion de l’Irak en 2003 et, surtout, l’abolition du parti unique, de l’armée, des services, etc. Le Premier ministre irakien Maliki, durant huit ans, rejetant la minorité sunnite. Certains États du Golfe tels le Qatar, pour contrer les sunnites syriens ou autres. La Turquie islamo-conservatrice, dont l’ambiguïté paraissait complaisante et assumée à l’égard des islamistes radicaux syriens. Bref, les torts peuvent partagés, peu ou prou. Avec quelles conséquences ?
Emission réalisée en partenariat avec la revue Relations internationales
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