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Ukraine : pourquoi l'augmentation des effectifs de l'armée russe ne changera pas le cours de la guerre

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cité par Par Hugues Maillot dans

  Le Figaro
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Vladimir Poutine a signé un décret ordonnant l'augmentation de la force de combat actuelle de 137.000 hommes, soit une hausse de plus de 10%. Mais cette politique paraît difficile à mettre en œuvre.

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Extraits :

La Russie a « permis aux jeunes avec une formation secondaire générale de devenir immédiatement soldat sous contrat après trois mois de conscription », explique au Figaro Dimitri Minic, spécialiste des forces armées russes au Centre Russie/NEI de l'Ifri. 

«Le principal problème dans cette guerre pour la Russie, au-delà des problèmes de prévision stratégique, c'est qu'elle s'est retrouvée avec un contingent de troupes insuffisant, contrairement à l'armée ukrainienne qui, elle, manquait surtout de matériel», souligne Dimitri Minic. 

«On pourrait imaginer une augmentation du nombre de conscrits par an, en utilisant des méthodes plus coercitives pour mettre en œuvre la conscription, voire en décalant l'âge», se projette le chercheur à l'Ifri.

Ou encore avoir recours massivement aux contractuels, en leur promettant d'importantes compensations. «Cet été, les salaires et les primes pour le recrutement des bataillons de volontaires étaient déjà colossaux», explique Dimitri Minic.

Si la constitution de ces nouvelles troupes «va commencer dès maintenant, il va leur falloir du temps» pour atteindre les 140.000 hommes demandés par Poutine, prévoit Dimitri Minic. Avec le risque d'un «échec patent», glisse le spécialiste.

«Ces troupes auront peu de formation, de préparation, d’aptitude et d’expérience au combat», avance le chercheur. La question des stocks de munitions se posera également. «On estime que la Russie a épuisé la moitié de ses stocks de munitions d’artillerie», ajoute-t-il.

«Cela en dit long sur le fait que le Kremlin a peur d'un effondrement ou d'une grave déstabilisation de la société russe en ordonnant la mobilisation», traduit Dimitri Minic. Ce décret, anodin en apparence, pourrait donc bien constituer un tournant dans la guerre. «N'est-on pas arrivé à un moment d'exaspération des mouvements les plus radicaux en Russie, parmi les siloviki et les groupes politiques radicaux ?», souligne le chercheur.

Vladimir Poutine a signé un décret ordonnant l'augmentation de la force de combat actuelle de 137.000 hommes, soit une hausse de plus de 10%. Mais cette politique paraît difficile à mettre en œuvre.

> Lire l'article intégral sur le site du Figaro

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Dimitri MINIC

Dimitri MINIC

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Chercheur, Centre Russie/Eurasie de l’Ifri

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