Vladimir Poutine, dont le pays est aussi musulman, se profile en médiateur en Syrie
Vladimir Poutine, qui se profile en médiateur, a bien en tête que son pays compte 20 millions de musulmans.
L’annonce le 29 décembre par le président russe Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu en Syrie, suivie par la reprise des négociations ce lundi au Kazakhstan, illustre la manière dont Moscou, Téhéran et - dans une moindre mesure - Ankara se sont appropriés le dossier. La Russie est redevenue en quelques mois un acteur incontournable du théâtre moyen-oriental, qu’avait délaissé en son temps Mikhaïl Gorbatchev.
"Le Moyen-Orient a toujours été le lieu d’affirmation de la puissance de la Russie, à l’époque tsariste et à l’époque soviétique. Cet aspect symbolique compte beaucoup pour le Kremlin", explique Julien Nocetti, spécialiste des relations entre la Russie et le monde arabo-musulman. Vladimir Poutine, qui a assoupli sa position vis-à-vis des rebelles syriens, comme le groupe Jaïch al Islam par exemple, se profile désormais en tant que médiateur et artisan de la paix. "Il s’agit d’apparaître comme un acteur incontournable capable de dialoguer avec tous les acteurs de la région, étatiques et non étatiques. Il s’agit de prouver que la Russie connaît mieux les besoins de la région que l’Occident", poursuit le chercheur de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Le retrait des Etats-Unis permet au président russe non seulement de faire la preuve de son efficacité, mais aussi de restaurer sa superpuissance à partir du Moyen-Orient, d’asseoir son influence dans un monde qu’il aspire à voir devenir multipolaire.
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