Web et pouvoir en Russie
Il y a quelques mois, le chef du gouvernement russe, Dmitri Medvedev, retwettait un propos extrêmement grossier d’un député de la Douma qui faisait allusion à Alexeï Navalny, blogueur influent, et récemment condamné à 15 jours d’emprisonnement pour son rôle dans les manifestations postélecorales et qui avait employé sur son blog l'expression de « parti des escrocs et des voleurs » pour désigner Russie unie, le parti au pouvoir. Ce retweet de Medvedev a ému le web russe, au point que l’ancien président a dû déclarer que son compte avait été piraté et que les coupables seraient punis. Puis, dans un autre registre, la Douma a voté il y a trois jours une loi qui ressemble à notre LOPPSI, c’est-à-dire qui, sous prétexte de protection des enfants, pourrait servir à l’établissement d’une censure du web. Ce qui a entraîné nombre réactions, dont 24 heures de fermeture du Wikipédia russe.