Politique étrangère
La logique non économique de Vladimir Poutine
La crise économique russe ne découle pas des décisions occidentales suite au conflit russo-ukrainien. Cette crise était prévue et annoncée.
Russie : de la « grande stratégie » à la « guerre limitée »
Au service d’une « grande stratégie », Moscou dispose d’abord de l’arme énergétique : mais l’effondrement des cours du pétrole et le conflit avec l’Ukraine la relativisent fortement. La dimension militaire, traditionnelle, est aujourd’hui limitée à la capacité de mener de « petites guerres » localisées. Reste la volonté d’ériger la Russie en puissance de valeurs contestant la primauté occidentale. Moscou joue ses cartes, mais il s’agit des cartes d’une puissance faible.
L’économie japonaise, miroir de notre futur ?
Malgré un apparent déclin, le Japon produit aujourd’hui presqu’autant que la Chine.
La Russie, une puissance révisionniste ?
Du raid sur Pristina (1999) à l’annexion de la Crimée (2014), Moscou entend montrer qu’elle ne se résigne pas à être une puissance de second rang se ralliant à des règles définies par d’autres.
Climat : l'injustice faite au Sud
Alors que le réchauffement climatique produit déjà des effets délétères, les négociations sur le climat ont jusqu’à présent largement échoué.
La Russie, une puissance faible ? / Climat : avant la Conférence de Paris
Comprendre la Russie d’aujourd’hui, c’est savoir qu’elle se définit d’abord dans l’action extérieure – ce qui peut être dangereux. Qu’elle a les moyens d’agir – énergie, armes… –, mais que ces moyens sont limités. Qu’elle connaît des difficultés économiques bien antérieures aux sanctions, que le régime se refuse à traiter… économiquement. Et que le raidissement du régime poutinien ne saurait garantir sa propre durée.
C’est autour de ces éléments de réflexion que s’organise le dossier de ce numéro de Politique étrangère, éléments fondamentaux pour identifier la nature même d’une Russie qui n’est ni le grand méchant loup, ni la douloureuse incomprise qu’on nous décrit ici ou là.
Ce même numéro s’interroge sur les chances de succès de la prochaine COP 21. Pourra-t-elle éviter de donner enfin son prix au carbone ? Et les pays du nord reconnaîtront-ils enfin leur responsabilité historique dans les émissions de gaz à effet de serre ? À ces seules conditions un accord général deviendrait possible, qui pourrait garantir le développement des pays du sud.
Cette livraison de Politique étrangère s’attache également aux multiples abcès d’un Sud en feu : Syrie, Irak, Soudan du Sud, Nigéria – toutes géographies où c’est l’idée même d’État, au sens de la pensée occidentale, qui semble remise en cause.
La défense européenne revisitée / Le Royaume-Uni et l'Europe: in or out ?
À l’Est de l’Europe, au Sud de la Méditerranée, sur le territoire même des Européens, les menaces s’accumulent. Face à cette situation, que peut dire une politique européenne de sécurité et de défense en panne ? À quelles conditions les coopérations de défense pourraient-elles redémarrer ? Et si l’on parle de cohésion face aux échéances politiques, que penser de l’hypothèse d’une sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni ? Catastrophe ? Nouveau départ ?
Un numéro qui s’interroge sur tous les environnements de l’Europe et sur notre capacité à prendre les décisions nécessaires – ou à ignorer la réalité du monde.
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