Fallait-il vendre le Mistral à la Russie ?
Il fait 200 mètres de long pour 32 mètres de large. Les faits remontent à 2011, Paris et Moscou signent un contrat à plus d’un milliard d’euros.
Trois ans, l’annexion de la Crimée et le crash d’avion de la Malaysia Airlines plus tard, embarras dans les milieux politiques et militaires français: et si le bâtiment devenait le Cheval de Troie de l’armée russe ? Et si nous étions en train de lui fournir de quoi attaquer un pays voisin ? Trop tard pour le premier Mistral, le Vladivostok, sur le point d’être livré ; le Sébastopol en revanche attend toujours de connaître son sort dans les chantiers navals de St Nazaire.
Mais les états d’âme ne sont pas prévus dans le contrat, et la Russie n’entend pas se laisser faire « Soit vous respectez votre engagement, soit vous rendez l’argent » disent en substance les autorités russes, Quant à la France, elle est quelque peu gênée aux entournures, pressée par ses voisins d’annuler la transaction.
A-t-on fait une grosse erreur en 2011, peut-on revenir en arrière, et le doit-on ? Fallait-il vendre le Mistral à la Russie ?
La Russie face au monde
La Russie face au monde : sous les sanctions et les menaces, quelles visions stratégiques sont-elles à l'oeuvre ?
Avec : Céline Bayou, chargée de cours à l'INALCO; Thomas Gomart, directeur du développement stratégique à l'IFRI; Arnaud Dubien, directeur de l'observatoire franco-russe à Moscou.
Quel sera l'impact des sanctions occidentales contre la Russie?
Après avoir durçi le ton la semaine dernière, l’Union européenne a annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Quelles sont-elles ?
Après avoir procédé à des sanctions symboliques – dont la suspension de la participation de la Russie au G8 -, des sanctions très ciblées et personnelles dirigées contre les personnes que l’Occident jugeait responsables de la situation en Ukraine et de l’annexion de la Crimée, l’Union européenne est finalement passé au troisième train des sanctions contre la Russie.
L'Union européenne prend le risque d'une guerre commerciale avec la Russie
Le crash du vol MH17 dans l’est de l’Ukraine a sonné le réveil des Européens, qui se sont résolus à adopter de lourdes sanctions sectorielles contre la Russie.
Ces décisions font monter la tension avec Moscou, qui pourrait prendre des mesures de rétorsion. Mais les Européens, comme la chancelière allemande Angela Merkel ont estimé que ces sanctions étaient devenues « inévitables ».
La Russie menace les Occidentaux de représailles
L'Union européenne « mène une politique antirusse dictée par Washington » et a pris des sanctions qui provoqueront « inéluctablement une hausse des prix de l'énergie en Europe ». La réaction du ministère russe des affaires étrangères ne s'est pas faite attendre hier, après l'adoption de sanctions économiques sectorielles par les Vingt Huit (Les Echos d'hier), visant à dissuader Vladimir Poutine de continuer à déstabiliser l'Ukraine orientale. Moscou a ajouté, sans autre précision, que ces sanctions « destructrices et à courte vue » auront aussi des conséquences « sérieuses » et « très concrètes » pour Washington.
Sanctions européennes contre la Russie : "Poutine n'aime pas perdre"
Interview. Avec les Etats-Unis, l'Union Européenne a adopté de nouvelles sanctions contre Moscou en raison de son implication dans la guerre en Ukraine. Quelles conséquences ces mesures économiques auront-elles? Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du centre Russie-NEI à l'Ifri, estime qu'elles sont à double tranchant.
"La Russie conçoit sa politique en termes de rapport de force"
Les sanctions ciblées décidées jusqu’ici par les Etats-Unis et l’UE à l’encontre de la Russie ont-elles eu des effets ?
- Oui et non. Oui au regard de la fuite des capitaux, estimée pour le premier semestre 2014 à plus de 75 milliards de dollars [56 milliards d’euros, ndlr], soit plus du double par rapport à la même période 2013. Cela traduit une incontestable fébrilité des milieux économiques russes. Non, au regard du discours politique qui se durcit, comme si le Kremlin se préparait à une crise de longue durée avec l’Occident.
"Face à la Russie, l'introuvable réponse européenne"
La politique de sanctions graduées mise au point par l'UE n'a pour l'heure pas porté ses fruits. Si les Européens ont légèrement durci leurs mesures ciblées ce jeudi, ils apparaissent surtout divisés et impuissants, face à une économie russe certes fragile, mais nullement impactée pour l'instant.
Russie-Occident : le crash du MH17 cristallise les tensions
Il aura fallu les menaces de sanctions des Etats-Unis, un vote du Conseil de Sécurité de l'ONU et la mobilisation des Européens pour que la Russie consente à coopérer à l'enquête sur le sort du boeing 777 de Malaysia Airlines. Cette affaire porte à son paroxysme le conflit géopolitique larvé qui couve depuis quelques années entre la Russie et l'Occident, et en cristallise les enjeux. Décryptage avec Tatiana Jean, spécialiste de la Russie à l'Institut français des Relations internationales.
BFM: Crash en Ukraine
Le 18 juillet, David Dauba a reçu Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie de l'Ifri, et Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste économique de BFM Business, dans Le Grand Journal, sur BFM Business.
"La Russie conçoit sa politique en termes de rapport de force"
Les sanctions ciblées décidées jusqu’ici par les Etats-Unis et l’UE à l’encontre de la Russie ont-elles eu des effets ?
- Oui et non. Oui au regard de la fuite des capitaux, estimée pour le premier semestre 2014 à plus de 75 milliards de dollars [56 milliards d’euros, ndlr], soit plus du double par rapport à la même période 2013. Cela traduit une incontestable fébrilité des milieux économiques russes. Non, au regard du discours politique qui se durcit, comme si le Kremlin se préparait à une crise de longue durée avec l’Occident.
"Face à la Russie, l'introuvable réponse européenne"
La politique de sanctions graduées mise au point par l'UE n'a pour l'heure pas porté ses fruits. Si les Européens ont légèrement durci leurs mesures ciblées ce jeudi, ils apparaissent surtout divisés et impuissants, face à une économie russe certes fragile, mais nullement impactée pour l'instant.
Russie-Occident : le crash du MH17 cristallise les tensions
Il aura fallu les menaces de sanctions des Etats-Unis, un vote du Conseil de Sécurité de l'ONU et la mobilisation des Européens pour que la Russie consente à coopérer à l'enquête sur le sort du boeing 777 de Malaysia Airlines. Cette affaire porte à son paroxysme le conflit géopolitique larvé qui couve depuis quelques années entre la Russie et l'Occident, et en cristallise les enjeux. Décryptage avec Tatiana Jean, spécialiste de la Russie à l'Institut français des Relations internationales.
Le soft power russe est-il mort en Ukraine?
Au lendemain des Jeux olympiques de Sotchi, l’image de la Russie dans le monde s’est grandement détériorée en raison de sa réaction brutale à la crise ukrainienne et de l’« opération spéciale » menée en Crimée : d’après les derniers sondages, les populations américaines et européennes n’en ont jamais eu une opinion aussi mauvaise au cours des vingt dernières années. Cible de sanctions occidentales, elle court le risque d’une marginalisation internationale et inspire des craintes même à ses alliés les plus proches, le Kazakhstan et la Biélorussie. Cependant, Moscou garde plusieurs leviers d’influence internationale.
"Poutine essaye de créer une nouvelle carte du monde où l'Occident n'est plus qu'un petit point"
Nous avons sollicité, hier, en début d’après-midi, Tatiana Kastouéva-Jean, spécialiste du monde russe à l’Ifri, pour nous éclairer sur les derniers développements autour de la Russie (nouvelles sanctions mais aussi création par les BRICS -Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud- d’une banque de développement). Depuis, le crash de la compagnie aérienne Malaysian Airlines à la frontière russo-ukrainienne a encore fait monter les tensions d’un cran.
Comment le crash du MH17 peut influer sur la crise en Ukraine
Un avion de ligne, transportant 298 civils entre Amsterdam (Pays-Bas) et Kuala Lumpur (Malaisie), a été abattu au-dessus de l'est de l'Ukraine, jeudi 17 juillet. Par qui ? Une enquête doit le déterminer. En attendant, la Russie, qui soutient les séparatistes de l'est du pays, et les autorités de Kiev s'accusent mutuellement de ce qui serait, vraisemblablement, une erreur, une "bavure" dramatique de l'armée ukrainienne ou une méprise lourde de conséquences de la part des séparatistes.
BFM: Crash en Ukraine
Le 18 juillet, David Dauba a reçu Tatiana Kastouéva-Jean, responsable du Centre Russie de l'Ifri, et Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste économique de BFM Business, dans Le Grand Journal, sur BFM Business.
Ukraine. Le coût d'une victoire
Avec la prise de Slaviansk, la crise du Donbass est-elle finie ? Depuis le 5 juillet, le drapeau ukrainien flotte à nouveau sur ce bastion séparatiste de l’est du pays. Or c’est ici, dans cette ville de 110 000 habitants, que la rébellion contre Kiev avait commencé, il y a trois mois. Tout un symbole. La veille, c’est Kramatorsk, autre fief rebelle, qui rebasculait côté pro-ukrainien. Depuis la fin du cessez-le-feu, décrétée fin juin, l’armée régulière marque des points, malgré ses hommes mal armés, sous-équipés, mal entraînés. La crise ukrainienne n’est pas pour autant terminée.
Le vent mauvais des Mistral
Dans les prochains mois, Paris devrait livrer à Moscou deux navires de guerre qui permettraient à la marine russe de retrouver de sa puissance. Ce contrat signé en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, est devenu un casse-tête diplomatique à l'heure où le Kremlin multiplie les gestes belliqueux, en Ukraine et ailleurs.
D-Day: une opération militaire de grande envergure et loin d'être gagnée d'avance
Retour sur le Débarquement de Normandie qui s'est déroulé le 6 juin 1944 et qui marque le début de la reconquête de l'Europe tombée sous le contrôle de l'Allemagne nazie, avec Tatiana Kastouéva-Jean, chercheur à l'IFRI, spécialiste de la Russie, François Durpaire, spécialiste des Etats-Unis, Philippe Gloaguen, fondateur de la collection Guide du Routard, et Jean Yves Le Naour, historien.
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