Le succès éclatant, mais ambigu, de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures
La visite du premier ministre chinois Li Keqiang en France à partir du 29 juin va être l’occasion de renforcer la coopération économique bilatérale mais nul doute que seront aussi évoquées la conférence COP21 et la participation française de 3,4 % à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) créée par la Chine.
Hasard du calendrier, les statuts de cette nouvelle banque multilatérale, dont l’objet est de financer les infrastructures de transport, d’énergie et de télécommunications en Asie, ont été signés à Pékin le jour de l’arrivée de Li Keqiang à Paris.
En réussissant à attirer 57 pays comme membres fondateurs, malgré les pressions exercées sur ses alliés par Washington, la Chine a remporté un succès diplomatique éclatant et elle a fait une entrée en scène retentissante dans la gouvernance mondiale. Sur le plan économique, la BAII se justifie pleinement, mais des incertitudes et des ambiguïtés demeurent en ce qui concerne son caractère authentiquement multilatéral et son mode de gouvernance.
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