Armes biologiques irakiennes : ce que nous savons, ce que nous ignorons et ce que nous pourrions apprendre
Lire le texte original en anglais (pdf).
Résumé
La question des armes biologiques irakiennes est aussi délicate aujourd’hui qu’il y a une quinzaine d’années. S’il est certain que l’Irak a développé un tel programme dès les années 1980, ce fait n’a été reconnu par Bagdad qu’après la guerre du Golfe, en 1991, durant la première inspection de l’UNSCOM. Mais celle-ci, qui poursuivit son travail jusqu’en 1998, ne put faire toute la lumière ni sur le sort des stocks d’armes ou d’agents biologiques connus ou soupçonnés, ni sur les capacités techniques, humaines ou logistiques conservées par l’Irak en dépit des contrôles. La situation ne s’est guère éclaircie jusqu’à la reprise des inspections, fin 2002, par l’UNMOVIC, et les quelques mois durant lesquels elle put faire son travail, avant la guerre de mars 2003, furent loin d’apporter toutes les réponses aux questions pendantes. Les non-découvertes du groupe d’inspection en Irak, si elles permettent d’espérer que la politique de containment de la communauté internationale s’est avérée efficace, ne donnent pas l’absolue garantie que cela soit vraiment le cas.
Patricia Lewis est directeur de l'Institut de recherche des Nations unies sur le désarmement (UNIDIR, Genève).
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesEntre ambitions industrielles et contribution à l'OTAN, les défis de la European Sky Shield Initiative
La guerre en Ukraine et la reconnaissance de la Russie comme principale menace pour la sécurité européenne poussent les Alliés à réinvestir dans leur défense sol-air et antibalistique.
Les mots, armes d'une nouvelle guerre ?
Les Mots armes d’une nouvelle guerre rappelle une vérité souvent oubliée : les mots tuent. Ils préparent l’action militaire et lui donnent un sens. Alors que chaque événement retentit désormais dans le monde entier, répercuté de smartphone en smartphone ou d’ordinateur en ordinateur, tout acte de guerre tend à devenir un acte de communication, et inversement. Les états-majors l’ont aujourd’hui bien compris et se saisissent de cette guerre des récits faite d’armes immatérielles pour intimider des ennemis, rassurer ou galvaniser des opinions publiques chauffées à blanc par le flot d’images reçues sur les réseaux sociaux.
Après la mort de Nasrallah, quelle stratégie régionale pour l’Iran ?
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a été tué dans une frappe israélienne à Beyrouth le 27 septembre. La milice et son dirigeant étaient considérés comme le fer de lance de l’Axe de la Résistance, cette coalition de groupes miliciens majoritairement chiites qui sont au coeur de la stratégie régionale de l’Iran.
Devenir secrétaire général de l'OTAN. Entre critères objectifs, coutumes et homogénéité
Après dix ans à la tête de l’OTAN de 2014 à 2024, un record de longévité dû au contexte particulier de la guerre en Ukraine, le Norvégien Jens Stoltenberg quitte ses fonctions de secrétaire général. Son successeur, choisi par les chefs d’État et de gouvernement des États membres, sera Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas pendant près de quatorze ans. Cette nomination invite à questionner les critères et les logiques de sélection des secrétaires généraux, alors que de nombreuses études démontrent l’importance significative du secrétariat international et le rôle croissant du secrétaire général dans le fonctionnement interne de l’Alliance.