Cinq questions sur les tendances d'extrême-droite et de populisme de droite au sein de la Bundeswehr
L'article a pour objectif d’examiner dans le cadre de cinq questions ouvertes si la présence de l’extrémisme et populisme de droite est une réalité dans la Bundeswehr d’aujourd’hui ou si des cas individuels ont conduit à une suspicion générale.
Du travail insuffisant sur l’histoire et les traditions de la Wehrmacht, qui aurait conduit à une éducation politique lacunaire et donc à une image démocratique de soi déficiente au sein de la Bundeswehr, en passant par l’introduction de l’armée de métier qui aurait annoncé la fin de la Bundeswehr en tant que miroir de la société et aurait donc entraîné un glissement vers la droite, l’article s'intéresse notamment au prétendu conservatisme militaire au sein de l’armée professionnelle qui représenterait une fenêtre d’opportunité pour le parti Alternative für Deutschland.
1. Le populisme et l’extrémisme de droite au sein de la Bundeswehr : battage médiatique ou réel danger ?
2. Un travail de mémoire insuffisant sur la Wehrmacht a-t-il favorisé une éducation civique et politique déficitaire au sein de la Bundeswehr ?
3. L’introduction de l’armée de métier a-t-elle annoncé la fin de la Bundeswehr en tant que miroir de la société et ainsi conduit à un glissement vers la droite ?
4. Le conservatisme militaire au sein de la Bundeswehr représente-t-il une fenêtre d’opportunité pour l’Alternative für Deutschland ?
5. Les nouvelles mesures de prévention et de sanction sont-elles efficaces ?
Cet article est paru dans la revue Allemagne d'aujourd'hui, n° 235, janvier-mars 2021 (pages 225 à 233) intitulée "La Bundeswehr entre géopolitique et débats de société", dossier dirigé par Jean-Louis Georget, Hans Stark, Jérémie Thérond et Jérôme Vaillant, publié avec le soutien de l'UMR 8138 SIRICE, Sorbonne, Identités, Relations Internationales et Civilisations de l'Europe, CNRS - Sorbonne Université.
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesL'Allemagne en campagne pour les élections anticipées du 23 février. Enjeux d’un scrutin à risque
À un mois des élections anticipées en Allemagne, qui se tiendront le 23 février 2025 après que la coalition « feu tricolore » a implosé le 6 novembre 2024, le paysage politique allemand semble relativement stable, malgré l’affirmation de l’extrême droite. Le nouveau gouvernement issu des élections devra s’atteler à repenser un modèle économique allemand en crise, dans un contexte perturbé par l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Dès lors, quelles sont les perspectives pour l’Europe et pour la relation franco-allemande ?
Le FDP – un parti de gouvernement dans l’opposition à son propre gouvernement ?
Avant l’éclatement de la coalition feu tricolore le 6 novembre 2024, le parti libéral-démocrate (FDP) se trouvait déjà en difficulté dans les sondages et en baisse de popularité depuis son entrée au gouvernement en décembre 2021.
L’Allemagne face aux bouleversements géopolitiques mondiaux. Des réponses insuffisantes
Les images horribles du massacre perpétré contre les Israéliens le 7 octobre 2023, les souffrances de la population palestinienne de Gaza, détruite et sans doute désormais inhabitable, ainsi que la terreur russe qui s’exerce sur la population civile ukrainienne depuis bientôt trois ans confrontent l’Allemagne à une vérité géopolitique qui est à l’opposé d’un monde idéal où des pays, transformés en acteurs post-nationaux, animés par le bien commun de l’humanité et le progrès social, se soumettent volontairement aux postulats des normes du droit international et le respectent.
DOSSIER - La fin de la coalition « feu tricolore » – vers des élections anticipées le 23 février 2025. Les évolutions du paysage politique en Allemagne
La coalition « feu tricolore » au pouvoir à Berlin battait sérieusement de l’aile depuis des mois en raison des dissensions affichées ouvertement entre ses trois composantes, les Sociaux-démocrates du chancelier Scholz, les Verts dont les figures de proue étaient Robert Habeck, ministre de l’Économie, et Annalena Baerbock, ministre des Affaires étrangères, et les Libéraux de Christian Lindner, ministre des Finances.