La candidature de la Turquie dans l'Union européenne
Hamit Bozarslan est maître de conférences à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Résumé:
La décision prise au sommet européen d’Helsinki, en décembre 1999, de reconnaître à la Turquie le statut de candidat à l’entrée dans l’Union européenne a marqué un tournant dans l’histoire, parfois difficile, des relations entre Bruxelles et Ankara. Les principaux arguments qui avaient empêché la candidature turque d’être prise en considération – la religion musulmane et le niveau de développement – ont cédé la place aux critères de Copenhague relatifs aux droits de l’homme, à la démocratie, au respect des minorités et à l’économie de marché. Il appartient désormais au gouvernement turc et à lui seul d’entamer une évolution qui permette à la Turquie de satisfaire à ces critères éminemment politiques et dont le respect implique, cela va sans dire, un transfert des pouvoirs à Ankara des militaires vers les civils, et le respect des droits des groupes d’opposition et des minorités, qu’ils soient islamistes ou kurdes. Face à cet enjeu crucial pour le pouvoir néokémaliste, la diaspora présente en Europe est appelée à jouer un rôle qui pourrait s’avérer décisif.
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