La présidence allemande de l'UE : de la " racine carrée " à la quadrature du cercle
Deux ans après l’échec du projet constitutionnel européen aux referendums français et néerlandais, le gouvernement fédéral, qui a assumé la Présidence du Conseil européen durant le premier semestre 2007, s’est attelé à relancer un Traité jugé pourtant lettre morte par un bon quart des États membres.
Cette volonté de relance qui s’appuyait aussi sur le fait que 18 Etats membres avaient ratifié le Traité constitutionnel, intervenait à un moment crucial de l’histoire de l’Europe. Face à la crise dans laquelle l’UE a été plongée après le non français du 29 mai, la Commission avait en effet octroyé une pause de réflexion aux Européens dans l’espoir que celle-ci permette à la discussion de repartir sur des bases plus saines, plus dépassionnées et moins idéologisées. Or, en réalité, cette phase qui a duré plus de deux ans s’est avérée non pas une pause de réflexion, mais une pause dans la réflexion. Au printemps 2007, le débat constitutionnel était toujours bloqué au même point, c’est-à-dire au point mort. Depuis 2005, l’UE a donc traversé, à l’intérieur, une crise de régime et de confiance, alors qu’elle se voit obligée, à l’échelle internationale, d’exercer un pouvoir de régulation et de structuration sans cesse croissant, en particulier vis-à-vis de son voisinage au Sud et à l’Est.
Lire cet article en texte intégral sur OpenEditions Journal (CIRAC)
Contenu disponible en :
Régions et thématiques
ISBN / ISSN
Utilisation
Comment citer cette publicationPartager
Centres et programmes liés
Découvrez nos autres centres et programmes de rechercheEn savoir plus
Découvrir toutes nos analysesTrente-cinq ans après la chute du mur de Berlin : à l’Est quoi de nouveau ?
À l’occasion du 9 novembre 2024, qui voit célébrer le 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, partons d’un constat : le mur de Berlin n’est pas « tombé » dans la nuit du 9 novembre 1989.
La politique étrangère de l’Allemagne : une transformation inachevée
Dans un discours du 27 février 2022 devant le Bundestag, le chancelier Olaf Scholz a qualifié la rupture provoquée par l'intervention russe en Ukraine de « changement d'époque » (Zeitenwende). Ces mots puissant marquent la fin de la retenue et d'une certaine forme de naïveté allemande. Tiraillé entre la nécessité de conserver les bonnes grâces de l'allié américain et celle de ménager le partenaire commercial chinois, Berlin est mis face à ses propres contradictions.
L'Allemagne et l'OTAN : la nécessité d'un engagement accru
La guerre d'Ukraine fait prendre brutalement conscience à l'Allemagne de la vulnérabilité de son territoire et révèle l'état d'impréparation de son armée pour participer à u conflit de haute intensité.
La France et l'Allemagne face aux enjeux de la politique sociale de l'Union européenne
Depuis la signature des Traités de Rome en 1957, la dimension sociale de la construction européenne s'est progressivement imposée dans les négociations entre les États membres et elle fait aujourd'hui partie intégrante de l'acquis communautaire.