La République populaire de Chine: défense antimissile et sécurité nationale
Dingli Shen est professeur et directeur du Centre d’études américaines de l’Université de Fudan. Il y est aussi directeur du Comité pour la recherche et le développement. Il a été cofondateur et dirige à présent le premier programme universitaire sur la maîtrise des armements et la sécurité régionale, à Fudan. Les opinions exprimées dans cet article sont strictement les siennes.
Traduction : Christophe Jaquet.
Résumé:
Les projets de l’Administration Bush en matière de défense antimissile suscitent des réactions négatives à Pékin, où la NMD est perçue comme un instrument principalement destiné à neutraliser la dissuasion chinoise. Or Pékin s’inquiète par ailleurs de la prolifération croissante des armes nucléaires et de destruction massive. Pour les dirigeants chinois, une solution à ce problème devrait être recherchée au moyen de la coopération internationale et en s’inspirant du traité ABM, et non par des voies unilatérales prônant l’abandon de ce traité. Pékin considère aussi l’aide militaire américaine à Taiwan comme une ingérence dans ses affaires intérieures. Outre que la République populaire aurait les moyens de contrer une éventuelle défense antimissile de théâtre mise en place pour protéger l’île, elle juge aujourd’hui souhaitable que l’ensemble des parties concernées s’oriente à l’avenir vers une solution négociée pour mettre fin aux tensions quirègnent dans le détroit.
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