L'Allemagne, l'UEM et le pacte de stabilité
Résumé
En créant l’euro, les pays membres de l’Union économique et monétaire se sont fixés un objectif de stabilité: garantir la valeur de la monnaie unique. Dans ce cadre, la Banque centrale européenne a pour mission principale le maintien de la stabilité des prix. Parallèlement, la politique budgétaire repose sur un instrument de contrôle des dépenses des Etats –le pacte de stabilité et de croissance. Celui-ci a déjà produit des résultats positifs en permettant aux Etats petits et moyens de la zone euro d’équilibrer leurs budgets, voire d’engranger des excédents. Il a également renforcé la coordination des politiques au sein de l’Union. Mais, faute d’avoir réalisé les réformes indispensables, la France et l’Allemagne se sont affranchies de ces règles de discipline budgétaire, créant un précédent qui risque de nuire, à terme, à la stabilité –et donc à la croissance– de l’ensemble de la zone.
Elke Thiel enseigne la politique européenne à l’Université Otto-Friedrich de Bamberg ; elle a dirigé jusqu’à l’automne 2003 le Groupe de recherche sur l’intégration européenne de la Stfitung Wissenschaft und Politik (SWP) au Deutsches Institut für Internationale Politik und Sicherheit à Berlin.