Le ''martyre'' des jeunes Palestiniens pendant l'Intifada Al-Aqsa
Pénélope Larzillière termine actuellement une thèse de sociologie à l'Ecole des hautes etudes de sciences sociales (EHESS) sur les modes de construction d'identité des jeunes Palestiniens.
Résumé:
Autour du phénomène des «martyrs» palestiniens est produit un discours de légitimation qui est le fait des candidats à la mort eux-mêmes et de leurs organisations, mais que l’on peut retrouver également parmi la population palestinienne. Ces suicides meurtriers sont présentés avant tout comme l’«arme nucléaire du pauvre» pour renverser un rapport de force défavorable. Leur légitimation s’inscrit dans le cadre plus large d’une lutte nationale sacralisée. Contrairement à la période de la première intifada, qu’ils perçoivent maintenant comme un échec, les jeunes Palestiniens ne croient plus à la réussite à court terme de cette lutte nationale et ne voient pas d’issue à leur situation de plus en plus dégradée. Le passage au martyre permet à certains d’entre eux de dépasser ce désespoir en s’inscrivant dans une temporalité plus longue, de l’ordre du millénaire, où la victoire est présentée comme certaine à travers l’idée de djihad.
Lire le texte en entier (format pdf)